Que se passe-t-il dans le monde ?
S’exprimant sans détour et avec le cœur, Madonna a exprimé son horreur face à la violence continue contre les enfants dans des conflits comme la crise israélo-palestinienne. « Qu’est-ce qui se passe dans le monde ?« , a-t-elle demandé, citant des exemples graphiques de bébés décapités et autres atrocités.
Le chanteur emblématique a affirmé avec force que «les enfants appartiennent à nous tous » quelle que soit l’origine, faisant référence à l’auteur James Baldwin comme source d’inspiration pour cette croyance dans les liens humains universels. Elle a également condamné la récente mort à l’arme blanche d’un garçon musulman de 6 ans à Chicago, la qualifiant de crime de haine, preuve de l’obscurité grandissante qu’elle espère combattre.
Le discours de Madonna a souligné que malgré les différences superficielles qui divisent les sociétés, nous ne pouvons pas « perdre notre humanité» ou permettre que notre moral soit brisé par la tragédie. Elle a insisté sur le fait que chaque personne a le pouvoir « d’allumer la lumière dans le monde » par des actes de générosité, d’unité et de conscience.
Demander à la foule londonienne «es-tu avec moi? » tout au long de son discours, Madonna a souligné sa croyance en une action collective libre de toute contrainte politique ou législative pour susciter un changement positif. Le discours édifiant s’est terminé avec Madonna rejetant l’impuissance en faveur de l’éclairage « assez de bougies» pour apporter de la lumière et transformer la conscience.
Le ton franc de Madonna et son savant mélange de faits durs, de questions rhétoriques et d’exhortations inspirantes ont poussé ses fans à se considérer comme des partenaires dans la création d’un monde plus juste et plus pacifique. Le discours illustre la volonté de Madonna d’utiliser sa plateforme mondiale pour promouvoir le bien-être humain et le progrès social.
Transcription du discours de Madonna :
J’ai besoin de parler des enfants et de tout ce qui se passe dans le monde en ce moment.
Ce serait irresponsable de ma part de ne pas dire quelque chose.
Ce qui se passe actuellement entre Israël et la Palestine est évidemment déchirant, et personne ne veut voir ce qui se passe.
J’allume les réseaux sociaux et moi, j’ai envie de vomir.
Je vois des enfants kidnappés, arrachés à des motos, des bébés décapités, des raves en paix abattus.
Qu’est-ce qui se passe dans le monde ?
Comment les êtres humains peuvent-ils être si cruels les uns envers les autres ?
Et ça ne fait qu’empirer et ça m’effraie et je veux paraphraser James Baldwin qui a été une grande inspiration pour moi toute ma vie, c’est-à-dire que les enfants du monde appartiennent à nous tous, à chacun d’entre eux, je ne le fais pas. Peu importe d’où ils viennent, quelle est leur coiffure, quelle est la couleur de leur peau, quelle est leur religion.
Les enfants nous appartiennent et nous en sommes responsables.
Un garçon de six ans a été poignardé à mort hier à Chicago. Il s’agissait d’un crime de haine parce qu’il était musulman.
Maintenant, nous devons nous rappeler que nous sommes des êtres humains ici, nous ne pouvons pas perdre notre humanité.
Ainsi, nos cœurs peuvent être brisés, mais pas notre esprit. Personne ne peut briser notre esprit, et vous pourriez regarder ce qui se passe dans le monde et dire : c’est quoi ce bordel ?
Que puis-je faire?
Je ne suis qu’une personne,
Je suis impuissant…
non tu ne l’es pas!
Chacun d’entre vous a le pouvoir et la capacité d’allumer la lumière dans le monde.
Nous sommes tous des bougies.
Nous pouvons apporter la lumière au monde.
Es-tu avec moi Londres ?
Et si nous allumons suffisamment de lumière, si nous allumons suffisamment de bougies, la conscience collective de générosité et d’unité changera.
Pas de politiciens, pas de lois, pas de sanctions, pas de terres données ou prises.
Avec notre conscience, nous pouvons changer ce putain de monde.
Es-tu avec moi Londres ?
Et merci d’avoir allumé vos lumières ! ça veut dire tout pour moi, ça veut dire que tu écoutes, ce n’est pas pour moi, c’est pour vous tous…
Publié à l’origine dans The European Times.