Points litigieux
Il regrette également que la Commission ait proposé que seuls cinq experts indépendants fassent partie de l’organe (un par institution de l’UE) et uniquement en tant qu’observateurs, plutôt que l’organe de neuf personnes composé d’experts indépendants en éthique que le Parlement avait précédemment demandé. Les députés insistent sur le fait que l’organe d’éthique devrait être en mesure d’enquêter sur les violations présumées des règles éthiques et avoir également le pouvoir de demander des documents administratifs (en respectant l’immunité et la liberté de mandat des députés). Il devrait avoir le pouvoir d’enquêter de sa propre initiative sur les violations présumées des règles d’éthique et de traiter des cas individuels si une institution participante ou l’un de ses membres le demande, soulignent-ils. Les députés soulignent également que l’organe devrait pouvoir émettre des recommandations de sanctions, qui devraient être rendues publiques avec la décision prise par l’institution concernée ou après un délai.
Parmi les autres points essentiels soulevés dans la résolution figurent la nécessité pour des experts indépendants traitant des cas individuels de collaborer avec le membre de l’organe représentant l’institution concernée, la capacité de l’organe à recevoir et à évaluer les déclarations d’intérêts et de patrimoine, ainsi que ses activités de sensibilisation et de rôle d’orientation.
Les députés regrettent également que la proposition ne couvre pas le personnel des institutions, qui est soumis à obligations communes déjà, et souligne la nécessité pour l’instance de protéger les lanceurs d’alerte, en particulier les agents publics européens.
Révision du règlement du Parlement
En ce qui concerne les propres efforts du Parlement pour plus de transparence, d’intégrité et de responsabilité, les députés soulignent que le Parlement révise actuellement son cadre en vue de renforcer les procédures sur la manière de traiter les infractions à ses règles (en particulier le code de conduite), afin de mieux définir son mécanisme de sanctions et réformer structurellement le comité consultatif concerné. Ils soulignent que dans les récentes allégations de corruption, les ONG semblent avoir été utilisées comme vecteurs d’ingérence étrangère, et appellent à une révision urgente des réglementations existantes dans le but de rendre les ONG plus transparentes et responsables. Une présélection financière complète devrait être exigée pour que les entités soient cotées dans l’UE Registre de transparenceles incidents de « portes tournantes » impliquant des ONG doivent être étudiés plus avant en termes de conflits d’intérêts, et les futurs membres du comité d’éthique doivent se récuser des dossiers relatifs au travail des ONG dont ils ont reçu une rémunération, soulignent les députés.
Prochaines étapes
Le Parlement participera aux négociations avec le Conseil et la Commission avec la présidente Roberta Metsola en tête, dans le but de les conclure d’ici la fin de 2023 et en utilisant sa résolution de 2021 comme base de la position de négociation du Parlement.
Publié primier a The European Times news