Ibno ‘ajiba nous rapporte une définition intéressante de la firâsa.
« L’intuition est une pensée adventice (khâtir) qui assaille, le cœur ou une impression (warid) qui y apparaît clairement et la plupart du temps, ne se trompe si le cœur est pur.
Le prophète a dit (pbs) : « Craignez l’intuition du croyant, car il regarde par la Lumière de Dieu ».
Elle est la fonction de la force de la proximité (avec dieu) et de la gnose (ma’ rifa) : chaque fois que la proximité est solide et la gnose fermement établie, l’intuition est véridique.
La raison en est que l’esprit (rûh) est proche de la Présence du Vrai (hadrat al-Haqq) seul, en général, le Vrai s’épiphanies en lui (tajalia).
Elle admet trois degrés : l’intuition du vulgaire, qui consiste à mettre au jour ce qui est dans les consciences des hommes et à voiler leurs états secrets ; elle est une tentation (fitna) pour ceux qui ne possèdent pas la nature du Miséricordieux. (akhlaq al-Rahman).
J’aimerais ouvrir une parenthèse sur ce premier degré, j’ai entendu souvent Moulay Mounir Al Kadiri Alboudchichi dire sur ce sujet : « al kachf ma ta’at ila l’chmayit » « Le dévoilement n’est donné qu’au traître » pour ceux qui n’ont pas saisi sa parole comprendrons que le dévoilement en soi est une perdition.
Mais lorsqu’ont saisi sa parole avec profondeur, on comprend qu’il parle des fokaras qui sont situé à ce niveau-là et ils prennent plaisir à dévoiler leurs semblables et à mettre à bas leurs actions ou bien ils veulent se montrer. (hub riasa) (‘oujoub nafs)
Dans une voie véridique les gens d’Allah comme Moulay Mounir, il est là et garde un œil sur l’état des frères en question et peut agir d’une manière déconcertante en apparence pour rappeler ces frères-là à l’ordre et leur permettre d’évoluer dans leur éducation avec le Maître ici en question Sayed Jamal Dîn.
Revenons au deuxième degré décrit par son auteur : l’intuition des élites, qui est le dévoilement des stations et des demeures, la connaissance des lumières du monde de la Royauté (almalakut).
J’ouvre une deuxième parenthèse ici : Sayed Jamal Din notre Maître nous rappelle qu’il faut être sincère et beaucoup invoqué (dhikr) pour atteindre l’ouverture du cœur. Il prend l’exemple de ceux qui font de grande étude comme un doctorat, que ses personnes passent des nuits entière à étudié (nuit blanche) et ne dort que très peu pour obtenir leur diplôme. Le Maître nous rappelle qui a des fokara qui voit des choses extraordinaire mais avec leur cœur.
Le troisième degré : l’intuition des élus de l’élite, qui est le dévoilement des secrets de l’Essence et des lumières des Attributs, la plongée dans l’océan des secrets du monde de l’Omnipotence (al- jabarut).
La dernière parenthèse si vous me permettez mes chers frères et sœur en humanité, je raconterai une histoire de notre Maître Sayed Jamal Din.
Nous étions dans son humble demeure à Madagh après une soirée faite de lecture de coran et invocation avec des frères venant de tous azimuts. Les chants à la cappella par nos frères nous étions transportés dans une atmosphère et un apaisement de l’âme.
Dans sa main, il tenait un flacon de parfum et nous aspergeait avec, que dire voilà que nous recevions à la fois un parfum intérieure et extérieur. Nous avions pendant les chants reçus du thé qui avait une saveur emprunté et cacheté de la région même et pour couronner notre palais, des petits gâteaux croquant et délicieux.
La suite la prochaine fois… »