Alessandro Calcagno, conseiller de la COMECE sur les droits fondamentaux et l’article 17 du Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne (TFUE), a exprimé le besoin pressant d’une protection égale des libertés religieuses, soulignant que toutes les dimensions de ce droit fondamental doivent être sauvegardées. « La liberté de religion est trop souvent considérée comme un droit « problématique » », a fait remarquer Calcagno. Il a souligné que la dimension collective de la liberté religieuse doit être prioritaire aux côtés des droits individuels, mettant en garde contre les dangers de réduire la tolérance à un simple substitut à une véritable protection.
Calcagno a souligné les défis permanents auxquels sont confrontées les communautés religieuses, notamment en ce qui concerne la visibilité des symboles et expressions religieuses. Il a affirmé que tant que ces expressions seront considérées comme potentiellement offensantes ou coercitives, la véritable liberté d’expression religion reste inaccessible. La conférence a souligné l’importance d’intégrer les protections de la liberté religieuse dans UE politiques, y compris la sauvegarde des lieux de culte et les mesures de protection des données.
Un moment charnière est survenu lorsque Calcagno a appelé à la création d’un coordinateur européen spécifiquement chargé de lutter contre la haine anti-chrétienne, soulignant qu’il ne s’agissait pas de créer une hiérarchie de victimisation mais de garantir un accès équitable aux mesures de protection. « Le moment est venu de franchir cette étape », a-t-il déclaré, reconnaissant les coordinateurs existants pour les communautés juives et musulmanes tout en plaidant pour un soutien similaire aux chrétiens.
La discussion a également abordé le rôle vital de l’alphabétisation religieuse dans la promotion de la compréhension et du respect entre les différentes confessions. Calcagno a exhorté les autorités et les institutions publiques à s’engager dans l’éducation religieuse pour élaborer des politiques éclairées qui luttent efficacement contre la discrimination fondée sur la religion.
La conférence s’est terminée par un appel à l’action, exhortant les décideurs politiques à tirer parti de l’article 17.3 du TFUE pour traduire les discussions en initiatives politiques concrètes plutôt que de rester au niveau de principes abstraits. L’événement a été modéré par le député européen Paulius Saudargas de Lituanie et a réuni d’éminents intervenants, dont le Dr Katharina von Schnurbein, coordinatrice de l’UE pour la lutte contre l’antisémitisme, et Anja Hoffmann, directrice exécutive de l’Observatoire sur l’intolérance et la discrimination à l’égard des chrétiens en Lituanie. Europe.
Alors que le Petit-déjeuner de prière européen touchait à sa fin, SE Mgr. Mariano Crociata, président de la COMECE, a offert une prière, invoquant les bénédictions pour les participants et le travail vital à venir pour sauvegarder la liberté religieuse à travers le pays. Europe. L’appel à un coordinateur européen pour lutter contre la haine antichrétienne marque une étape importante vers la garantie que toutes les communautés religieuses d’Europe reçoivent la protection et le respect qu’elles méritent.
Publié à l’origine dans The European Times.