Quels sont les éléments clés du nouveau PLD ?
Le nouveau PLD remplace la directive de 1985 et adapte Europele cadre de responsabilité de pour répondre aux besoins du 21e siècle. La nouvelle directive garantit que les personnes lésées par des produits défectueux, qu’il s’agisse d’articles traditionnels ou de technologies avancées telles que l’intelligence artificielle, peuvent demander réparation. La directive modernise UE règles en se concentrant sur trois objectifs principaux :
La nouvelle directive est adaptée à l’ère numérique, élargissant la responsabilité pour inclure les logiciels, les systèmes d’IA et les produits numériques.
Le nouveau PLD est conçu pour être adaptable aux chaînes d’approvisionnement mondiales. La directive garantit que les victimes peuvent intenter une action contre des entités basées dans l’UE, même si le fabricant est en dehors de l’UE.
La nouvelle directive offre une protection renforcée aux victimes et une plus grande clarté juridique. La directive vise également à rationaliser les procédures judiciaires, en permettant aux demandeurs d’accéder à des preuves proportionnées à l’affaire et en allégeant la charge de la preuve si nécessaire.
Qui a droit à une indemnisation ?
Le PLD offre une indemnisation à toute personne ayant été lésée par un produit défectueux, y compris le propriétaire, les spectateurs et les membres de la famille. Des réclamations peuvent être déposées pour les types de dommages suivants :
En cas de décès ou de blessures corporelles (y compris de dommages physiques et psychologiques), de dommages matériels, ou encore de destruction ou de corruption de données, une indemnisation pourra être demandée. Même si les entreprises sont généralement exclues en tant que demandeurs, certains pays de l’UE peuvent prévoir des règles distinctes permettant aux entreprises de demander une indemnisation pour des produits défectueux.
Quelles parties peuvent être tenues responsables ?
Dans le passé, la responsabilité incombait généralement au fabricant du produit défectueux. Le nouveau PLD prévoit qu’une victime peut intenter une action contre d’autres parties lorsque le fabricant n’est pas basé dans l’UE, telles que :
- Importateurs ou représentants autorisés au sein de l’UE
- Prestataires de services d’exécution, en l’absence des entités ci-dessus
- Distributeurs, si aucune partie responsable basée dans l’UE n’est identifiée ou ne répond pas aux demandes d’informations dans un délai d’un mois
Ce cadre garantit que les victimes ont toujours recours à une partie basée dans l’UE.
Plateformes en ligne sous surveillance
Le PLD reconnaît le rôle croissant du commerce électronique et clarifie explicitement la responsabilité des plateformes en ligne, telles que les opérateurs de places de marché. Dans le cas où une plateforme agit en qualité de fabricant, d’importateur ou de distributeur, elle pourra en être tenue responsable juridiquement. Il convient de noter que même les plateformes agissant en tant qu’intermédiaires peuvent être tenues responsables dans des conditions spécifiques, comme le prévoit la loi sur les services numériques (DSA).
Qu’est-ce qui constitue un produit « défectueux » ?
Conformément au PLD, un produit est considéré comme défectueux s’il ne répond pas aux normes de sécurité requises ou aux exigences légales applicables. La directive s’applique à tous les types de produits, y compris les biens traditionnels, les matières premières et les produits numériques et connectés.
La définition de la défectuosité a également été élargie pour inclure les logiciels, qu’ils soient en tant que produits autonomes ou intégrés dans des appareils. Cela met en évidence l’applicabilité de la directive aux systèmes d’IA qui évoluent au fil du temps. Pour illustrer,
Les défauts résultant de mises à jour, de mises à niveau ou de fonctionnalités d’apprentissage automatique sont également couverts.
Les fabricants peuvent toujours être tenus responsables des problèmes survenant après la sortie si le défaut existait au moment du déploiement.
Produits modifiés : une nouvelle responsabilité
Les règles abordent également la responsabilité pour les produits considérablement modifiés, tels que les appareils remis à neuf. Celui qui apporte des modifications substantielles à un produit est considéré comme ayant créé un « nouveau produit » qui relève alors de la responsabilité du fabricant.
Dans quel délai les victimes doivent-elles introduire une demande d’indemnisation ?
Les demandes d’indemnisation pour les produits défectueux peuvent être introduites dans un délai de 10 ans à compter de la date de première mise à disposition du produit sur le marché. En cas de problèmes de santé, pour lesquels les dommages ne sont pas immédiatement apparents, le délai est prolongé à 25 ans. L’action en justice doit être intentée dans un délai de trois ans à compter de la prise de connaissance du défaut et du dommage par le demandeur.
Il convient également de noter qu’un certain nombre d’autres mesures ont été introduites dans le but de garantir la transparence et l’efficacité.
Divulgation des preuves : les demandeurs et les défendeurs peuvent demander l’accès aux preuves nécessaires à l’affaire, garantissant ainsi des conditions de concurrence équitables dans les procédures judiciaires.
Transparence des tribunaux : les cours suprêmes et d’appel nationales sont tenues de publier leurs jugements en matière de responsabilité du fait des produits, avec une base de données à l’échelle de l’UE actuellement en cours de développement pour un accès public.
Quelle est la prochaine étape ?
La nouvelle réglementation sera officiellement applicable aux produits mis sur le marché à compter du 9 décembre 2026. Pour les produits lancés avant cette date, la responsabilité restera selon la directive de 1985. Cette période de transition permet aux fabricants, aux plateformes en ligne et aux autres parties prenantes de s’adapter à la nouvelle réglementation.
Publié à l’origine dans The European Times.