L’eurodéputé de gauche Li Andersson (Vasemmistoliitto, Finlande), présidente de la commission de l’emploi et des affaires sociales du Parlement européen :
À travers Europedes millions de travailleurs dépendent des contrats publics pour leur subsistance. Pourtant, les recherches d’UNI Europa révèlent une réalité troublante : la moitié des appels d’offres publics dans le UE sont attribués uniquement sur la base du prix le plus bas, sans tenir compte de l’impact social sur les travailleurs et les communautés. Cette pratique va à l’encontre de l’engagement de la Commission européenne à améliorer la qualité de l’emploi et à élargir la négociation collective pour garantir des salaires équitables et de meilleures conditions de travail pour tous les travailleurs.
En tant que présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen se prépare à réviser la directive européenne sur les marchés publics, les travailleurs essentiels font entendre leur voix, surtout après l’omission flagrante d’un portefeuille dédié aux emplois de qualité et aux droits sociaux.
Il s’agit d’un moment charnière – une chance de enfin répondre aux besoins de ceux-là mêmes qui rendent ces services possibles.
La gauche s’oppose sans équivoque à ce système brisé de marchés publics qui fait passer la cupidité des entreprises avant les moyens de subsistance des travailleurs. L’Europe ne doit plus être dirigée par la déréglementation et les entreprises avides de profits ; elle devrait plutôt être façonnée par des investissements publics robustes, la protection des droits des travailleurs et un engagement inébranlable en faveur de la justice sociale et environnementale.
Publié à l’origine dans The European Times.