Carlo Acutis, décédé à l’âge de 15 ans d’une leucémie, avait créé un site Internet répertoriant les miracles dans différentes parties du monde. Cela lui a valu le surnom de « l’influenceur de Dieu ». Né à Londres en 1991, il a déménagé avec ses parents à Milan, il a grandi dans une famille non religieuse, mais sa nounou polonaise a nourri sa foi.
Après sa mort, le corps fut transféré à Assise. Acutis a été béatifié après que l’église a confirmé qu’il avait accompli un miracle le 10 octobre 2020. Ses restes sont exposés aux côtés des reliques qui lui sont associées.
Deux miracles
Cependant, un miracle ne suffit pas pour la canonisation : il en faut deux. Les réclamations pour chacun font l’objet d’une enquête approfondie et individuelle.
La première a conduit à la béatification – la déclaration d’un bienheureux ou d’une personne qui, ayant accompli un miracle prouvé, n’a pas encore été canonisée, mais est sur le point de le faire. Dans le cas d’Acutis, il aurait guéri un garçon brésilien de six ans, né avec une anomalie pancréatique et incapable de manger normalement sans une intervention chirurgicale, qui n’a pas été pratiquée.
En mai de cette année, le pape François a également reconnu le deuxième miracle : Acutis a guéri une jeune fille du Costa Rica qui souffrait d’un grave traumatisme crânien en tombant d’un vélo à Florence. Sa mère affirme qu’elle a prié sur la tombe d’Acutis à Assise.
Il ne restait plus qu’à ce que le Vatican confirme qu’il procédait à la canonisation. Après la cérémonie, qui devrait avoir lieu sur la place Saint-Pierre au Vatican, l’Église pourra donner son nom aux paroisses et aux écoles et l’honorer lors d’un jour de fête.
Une image dont l’Église a besoin
L’adolescent, décédé en 2006, est souvent représenté en jean et en baskets, et son histoire est considérée comme utile aux efforts de l’Église catholique pour atteindre les jeunes générations à l’ère numérique. Sa canonisation a été approuvée avec celle de 14 autres.
La mère d’Acutis dit qu’il se limitait à jouer au jeu PlayStation parce qu’il avait peur de devenir accro. Dès l’âge de neuf ans, il aidait les sans-abri de Milan, donnait son argent de poche à ceux qui dormaient dans la rue, insistait pour n’avoir qu’une seule paire de chaussures pour aider les pauvres. Le site d’information officiel du Vatican a cité un cardinal disant qu’il demandait la première communion plus tôt que l’âge habituel et qu’il aidait toujours ceux qui en avaient besoin, en plus d’entretenir les sites de son école et de sa paroisse.
Mais il avait aussi des plaisirs mondains : il jouait du saxophone, il aimait le football, il aimait les animaux, il faisait des films humoristiques sur ses chiens.
Photo : Consistoire public ordinaire pour certaines causes de canonisation, 01.07. 2024. Source : Actualités Vatican.
Publié à l’origine dans The European Times.