Quelles sont les perspectives de déploiement de la capture, du stockage et de la valorisation du carbone en France ?
Le CCUS a vocation à être mobilisé prioritairement pour décarboner les grands sites industriels émetteurs, couverts par les marchés du carbone européen (EU-ETS), notamment pour les industries du ciment, de la chimie, de l’acier et de l’aluminium.
Le recours à cette technologie est particulièrement adapté pour capter et stocker les émissions résiduelles incompressibles de l’industrie, en l’absence d’autres solutions de décarbonation techniquement et économiquement pertinentes, en cohérence avec les recommandations internationales et européennes.
Les objectifs ambitieux de la planification écologique en matière de décarbonation et de souveraineté industrielle impliquent de déployer rapidement les premières chaînes CCUS au niveau des grandes zones industrielles et de capter le carbone provenant d’autres secteurs d’activités ainsi que d’émetteurs plus diffus.
Des phases de déploiement progressifs du CCUS apparaissent pertinentes, à commencer par de premiers déploiements sur la période 2025-2030 pour capter de 4 à 8 millions de tonnes de CO2 par an dans l’industrie, notamment au niveau des hubs industriels portuaires du Havre, Dunkerque, Saint-Nazaire et de l’axe Rhône.
Un cadre d’action publique pour accompagner le développement de CCUS en France devrait reposer en premier lieu sur :
- Un soutien financier au captage de carbone sur les sites émetteurs (voir la consultation publique sur le site de l’ADEME) ;
- Une régulation adaptée pour les infrastructures de transports (« carboduc ») ;
- Le développement et la diversification de capacités de stockage.
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