Le compte à rebours a commencé une semaine avant que les États membres de l’ONU ne se réunissent au siège de l’ONU à New York pour planifier l’entrée en vigueur du Traité lors de la première réunion de la Commission préparatoire de l’Accord BBNJ du 24 au 26 juin 2024.3.
« Aujourd’hui, le compte à rebours pour que toutes les nations ratifient le Traité sur la haute mer d’ici un an a commencé. Le Traité représente un pas en avant historique pour l’humanité : c’est une opportunité capitale de protéger la vie dans les océans du monde au-delà de nos frontières nationales. Pour atteindre notre objectif collectif d’obtenir les 60 ratifications nécessaires pour que le Traité entre en vigueur d’ici juin 2025, toutes les nations doivent accélérer la course à la ratification.4 afin que nous puissions transformer les mots en protections actives des océans le plus rapidement possible. L’horloge tourne ! » dit Rebecca Hubbard, directrice de l’Alliance pour la haute mer.
Une fois que 60 pays auront ratifié le Traité sur la haute mer, il entrera en vigueur et deviendra la première loi internationale au monde à rendre obligatoire la conservation et la gestion de la biodiversité au-delà des juridictions nationales (BBNJ), permettant ainsi l’établissement de Aires marines protégées en haute mer, et réglementer les activités potentiellement nuisibles grâce à des évaluations complètes de l’impact environnemental. À ce jour, 90 pays ont signé5 le Traité et de nombreux autres sont en train de le ratifier. Pourtant, un an après son adoption, seuls sept pays – Palaos, Chili, Belize, Seychelles, Monaco, Maurice et États fédéraux de Micronésie – l’ont officiellement ratifié. . Pendant ce temps, la dynamique politique se construit avec 34 pays déterminés à obtenir les 60 ratifications nécessaires pour qu’il entre en vigueur d’ici juin 2025.
La Haute Mer – l’océan au-delà des frontières maritimes des pays – couvre la moitié de la planète et joue un rôle essentiel dans la régulation de notre climat en absorbant environ 30 % du CO2 produit par l’homme chaque année. Cette vaste zone océanique abrite certains des écosystèmes les plus importants, mais pourtant gravement menacés, de la planète. Pourtant, le manque de gouvernance la rend de plus en plus vulnérable à la surexploitation humaine. Actuellement, c’est la zone la moins protégée de notre planète ; seulement 1,5 % est entièrement protégé.
Transformer le Traité sur la haute mer en actions dans l’eau est une étape cruciale pour atteindre les objectifs internationaux visant à inverser les crises du climat et de la biodiversité, y compris l’objectif international de protéger au moins 30 % des terres et des mers de la planète d’ici 2030, convenu lors de la réunion mondiale des Nations Unies. Sommet sur la biodiversité en décembre 2022.
1. L’Alliance pour la Haute Mer utilise parfois le terme « Traité de Haute Mer » comme raccourci pour désigner l’Accord BBNJ. Il reconnaît que la portée de l’accord BBNJ englobe toutes les zones situées au-delà de la juridiction nationale, y compris les fonds marins et la colonne d’eau. Ce choix de formulation vise à faciliter la compréhension pour un large public et ne donne pas de priorité aux composantes ou principes de l’Accord BBNJ.
2. Les Nations Unies comptent 193 États membres. Voir la liste complète sur le Suivi des ratifications de l’Alliance en haute mer.
3. Du 24 au 26 juin 2024, les États membres de l’ONU se réunir à une réunion de la Commission préparatoire de l’Accord BBNJ5 pour préparer l’entrée en vigueur de l’Accord BBNJ et la convocation de la première réunion de la Conférence des Parties (CoP) à l’Accord. Ils discuteront des questions d’organisation, notamment de l’élection des coprésidents et d’un bureau, des dates des réunions et du programme de travail de la Commission. Lisez nos recommandations ici.
4. Suivez les progrès des pays concernant le Traité sur la haute mer et découvrez-en davantage sur les #RaceForRatification à www.highseasalliance.org/treaty-ratification ou en savoir plus sur le Traité sur la haute mer dans ce fiche descriptive et FAQ.
5. Signature n’établit pas le consentement des États à être liés au traité, mais il exprime la volonté de l’État signataire de poursuivre le processus d’élaboration du traité et de procéder à sa ratification. La signature crée également l’obligation de s’abstenir, de bonne foi, de tout acte qui irait à l’encontre de l’objet et du but du Traité. Après la signature, les pays peuvent ratifier l’accord à tout moment. Le texte du Traité précise que cet Accord sera ouvert à la signature de tous les États à partir du 20 septembre 2023 et restera ouvert à la signature au siège de l’ONU à New York jusqu’au 20 septembre 2025. Une fois cette période passée, les États pourront y adhérer en adhérant à l’Accord. Accord. L’adhésion fait référence à l’acte par lequel un État exprime son consentement à être lié par un accord. Cela peut avoir lieu après l’entrée en vigueur d’un traité.
Ratification C’est lorsque les nations consentent formellement au nouveau droit international, ce qui implique souvent de s’assurer que leurs lois nationales y sont conformes. La rapidité et le processus de ratification varient selon les pays. Dans certains pays, l’acte de ratification est simplement un décret du dirigeant, tandis que dans d’autres, l’approbation du Parlement est nécessaire.
Publié à l’origine dans The European Times.