Concrètement, le programme de la visite est articulé autour de différents axes, de la structure juridique et réglementaire à l’opérationnalisation, en passant par la recherche et le développement, la certification et le financement.
Le premier axe vise à parcourir différents aspects juridiques et réglementaires de l’hydrogène, avec notamment une présentation par le SPF Economie de la loi fédérale sur le transport d’hydrogène, une présentation par Hinicio de la législation européenne et du projet pilote avec Oman sur la certification. La CREG présentera aussi une session sur le cadre régulatoire belge et européen.
En ce qui concerne la recherche et le développement, la délégation visitera également les centres d’excellence en Belgique. D’une part, l’Institut Von Karman, qui mène des recherches avancées sur la dynamique des fluides, et d’autre part, Energyville, le centre de recherche qui réunit entre autres les universités de Louvain (KU Leuven) et de Hasselt et qui offre son expertise à l’industrie et aux gouvernements en matière de systèmes énergétiques intelligents. En outre, les contacts avec la Haute École Karel de Grote seront approfondis.
Pour l’axe opérationnel, le transport sera mis en avant par les représentants de l’administration maritime ainsi que par les entreprises liées au port. La délégation se rendra d’ailleurs au Port d’Anvers et aura l’occasion de visiter l’hydrogen fuel station de CMB tech et Fluxys accueillera la délégation à Zeebrugge. John Cockerill accueillera également la délégation, à Aspach d’abord, où le groupe a développé la première « gigafactory » européenne pour la production de l’électrolyseurs et à Seraing, ou les experts du groupe présenteront différents développements d’équipements de production d’hydrogène.
Enfin, partant du principe qu’il est nécessaire d’impliquer le monde financier pour sécuriser le financement de projets liés à la transition énergétique, des sessions sur le financement sont également au programme.
Tinne Van der Straeten, ministre de l’Energie : « Cette visite d’étude est une première du genre. Grâce à une compréhension pratique et un partage de connaissances, nos deux pays pourront continuer à développer un partenariat solide dans le domaine des énergies renouvelables, avec un focus particulier sur l’hydrogène vert. J’espère que ces dix jours seront enrichissants pour tous les partenaires qui auront pris part à cette visite de travail pour qu’ensemble, nous puissions relever les défis opérationnels et technologiques qui nous mèneront vers la neutralité climatique d’ici 2050. »
Jean Van Wetter, CEO d’Enabel: « Je suis heureux de voir que les idées se concrétisent. Cette visite fait suite aux deux tables rondes sur l’hydrogène vert organisées par Enabel en 2023. Nous facilitons cette visite dans le cadre de notre rôle qui consiste à permettre des transferts de réglementation, de compétences et de technologies entre nos deux pays et à élaborer un programme à long terme visant à garantir que le développement de l’hydrogène vert n’est pas seulement axé sur les exportations, mais qu’il profite également au développement local et régional. »
La Namibie, un partenaire stratégique depuis 2021
C’est en 2021, à l’occasion de la COP 26 à Glascow, que la ministre de l’Energie et son homologue namibien Tom Alweendo ont signé un protocole d’entente (MoU) avec pour objectif de développer un grand site de production d’électricité renouvelable, via le solaire et l’éolien, pour faire de l’hydrogène vert.
En avril 2024, Sa Majesté le Roi Philippe, accompagné de la ministre de l’Energie Tinne Van der Straeten et du CEO d’Enabel Jean Van Wetter, s’est rendu en Namibie pour une visite officielle consacrée à l’hydrogène vert. Les objectifs de la Namibie sont étroitement liés à l’expertise et aux ambitions belges. La visite du Roi a permis de mettre en évidence l’expertise des entreprises belges et la coopération en matière d’énergie renouvelable.