Nicolae Ștefănuță, rapporteur fictif du groupe Verts/ALE pour ce dossier, a exprimé une sentiment doux-amer à l’égard de l’accord. « Cet accord est un pas en avant dans la réduction de la pollution de l’air en Europe d’ici 2030 », a déclaré Ștefănuță, reconnaissant les progrès réalisés. Il a souligné les avancées significatives introduites par la directive, notamment des droits révolutionnaires pour les personnes touchées par la pollution atmosphérique. «Grâce à nos efforts, la directive introduira le droit pour les personnes atteintes d’un cancer de demander une indemnisation si leurs autorités ne respectent pas les nouvelles limites de pollution. Cela inclut également le droit pour les citoyens de poursuivre les autorités non conformes en justice », a-t-il expliqué.
Malgré ces réalisations, Ștefănuță a exprimé ses inquiétudes quant aux lacunes de l’accord. « Toutefois, l’Europe ne pourra pas respirer tranquillement tant que nous n’aurons pas pris des mesures beaucoup plus audacieuses pour lutter contre le type de pollution à laquelle nous assistons actuellement dans des endroits comme Milan. Cet accord est une occasion manquée de mettre la directive sur la bonne voie pour répondre aux recommandations faites par l’Organisation mondiale de la santé en matière de qualité de l’air », a-t-il déploré. L’eurodéputé n’a pas hésité à critiquer le climat politique actuel, qui, selon lui, mine les efforts de protection de l’environnement. « Il est honteux que chaque année, des centaines de milliers de personnes meurent prématurément à cause de la pollution atmosphérique en Europe. L’attaque réactionnaire actuelle contre le Green Deal et les mesures de protection de l’environnement sape les efforts visant à lutter contre la pollution.»
La nouvelle directive promet d’inaugurer une nouvelle ère de gestion de la qualité de l’air au sein de l’UE. Il fixe des limites plus strictes pour les particules nocives, dans le but ultime d’atteindre zéro pollution d’ici 2050. En outre, il confère aux citoyens, en particulier à ceux résidant dans des zones fortement polluées, des droits sans précédent. Pour la première fois, les particuliers pourront demander justice et exiger des réparations pour les dommages sanitaires imputables à l’inaction des pouvoirs publics en matière de normes de qualité de l’air.
Alors que l’UE s’engage dans ce voyage ambitieux vers un air plus pur, les réactions mitigées à la nouvelle directive sur la qualité de l’air soulignent les défis à venir. Même si l’accord marque une avancée significative, l’appel à une action plus énergique, conforme aux normes sanitaires mondiales, reste plus fort que jamais. Le chemin vers l’objectif zéro pollution d’ici 2050 est semé d’embûches, mais les dispositions de la directive offrent une lueur d’espoir aux personnes touchées par la pollution atmosphérique, en plaidant pour un avenir plus sain pour tous les citoyens européens.
Publié à l’origine dans The European Times.