Alors que la Russie se prépare à la prochaine élection présidentielle, tous les regards sont tournés vers les candidats en lice pour la plus haute fonction du pays. Même si l’issue semble inévitable : la réélection du président sortant Vladimir Poutine.
Prévus entre le vendredi 15 et le dimanche 17 mars, les électeurs russes s’apprêtent à voter dans un contexte de tensions persistantes entourant le conflit en Ukraine, que la Russie a déclenché deux ans auparavant. Malgré l’apparence d’un processus démocratique, l’issue semble prédéterminée, Poutine étant sur le point d’obtenir un cinquième mandat.
Même si huit candidats sont officiellement en lice, l’opposition systémique tolérée par le Kremlin ne devrait pas constituer un défi majeur. Cinq partis, dont Russie Unie, le Parti libéral-démocrate, le Parti communiste, le Peuple nouveau et Russie juste, ont présenté des candidats sans avoir besoin de la signature des citoyens. Pendant ce temps, d’autres personnalités politiques étaient confrontées à des exigences strictes, comme la collecte de 100 000 à 105 000 signatures de citoyens pour se présenter aux élections.
En tête du peloton se trouve Vladimir Poutine, candidat indépendant. Sa campagne, apparemment une simple formalité, compte un nombre écrasant de signatures, garantissant sa place sur le bulletin de vote. À 71 ans, Poutine est sur le point de prolonger son règne jusqu’en 2030, voire au-delà, après avoir remporté une victoire écrasante avec 76,7 % des voix en 2018.
Poutine sont confrontés à des candidats comme Leonid Sloutsky du Parti libéral-démocrate, qui s’aligne étroitement sur le programme nationaliste du président, et Nikolai Kharitonov du Parti communiste, dont la candidature terne reflète le soutien tacite de son parti aux politiques du Kremlin.
Pendant ce temps, Vladislav Davankov de New People propose une alternative jeune, plaidant pour des réformes économiques et la modernisation tout en maintenant une position ambiguë sur le conflit en Ukraine.
Cependant, l’absence de personnalités comme Grigori Yavlinski et le rejet de candidats comme la journaliste Ekaterina Dountsova soulignent la portée limitée d’une véritable opposition en Russie. politique.
Le militant anti-corruption Alexei Navalny, emprisonné et interdit de se présenter, est particulièrement absent de la bataille électorale, mais reste un puissant symbole de résistance contre le régime de Poutine.
Alors que l’élection présidentielle se déroule, il est clair que la victoire de Poutine est pratiquement assurée. Malgré les apparences superficielles de la démocratie, l’emprise du Kremlin sur le pouvoir reste incontestée, laissant peu de place à une véritable compétition politique. Pour les citoyens russes, les élections rappellent brutalement la nature bien ancrée du régime autoritaire et les perspectives limitées d’un changement significatif.
Publié à l’origine dans The European Times.