Un an après la publication de la stratégie nationale logistique, le CILOG 2023 a été l’occasion d’initier de nouvelles mesures en faveur de la transition énergétique de la filière.
La logistique au cœur de la réindustrialisation verte
Le Gouvernement soutient la filière à travers plusieurs dispositifs dont le suramortissement fiscal et l’appel à projets « écosystème des véhicules lourds électriques » (voir plus bas). En 2023, 1 073 poids lourds électriques ont ainsi été financés, impulsant une nette accélération et marquant la maturité de l’offre industrielle, avec une gamme de plus en plus étendue.
La feuille de route décarbonation poids lourds, résultat d’une collaboration public-privé, souligne la diversité des vecteurs énergétiques nécessaires, avec des constructeurs mettant en avant les motorisations alternatives et les transporteurs appelant à réduire les surcoûts. Ces initiatives s’inscrivent dans la planification écologique pour atteindre les objectifs climatiques de 2030 et 2050.
Collaborer pour une gouvernance partagée
La collaboration avec les filières économiques permet également l’identification de leviers de décarbonation et vise à concevoir une gouvernance partagée avec les parties prenantes (transporteurs, donneurs d’ordre, personnes publiques, constructeurs). C’est pourquoi la Direction générale des Entreprises (DGE), la DGITM, France Logistique et l’Ademe pilotent un groupe de travail sous l’égide du Conseil national de l’industrie (CNI) avec la participation de représentants de :
- six contrats stratégiques de filière (agroalimentaire, chimie et matériaux, construction, mines et métallurgie, mode et luxe, santé) ;
- chargeurs (Association des utilisateurs de transport de fret – AUTF) ;
- transporteurs (Organisation des transporteurs routiers européens – OTRE ; Union des entreprises transport et logistique de France – TLF).
Le groupe de travail a adopté un programme de travail structuré autour de quatre axes :
- animation d’un espace de dialogue et diffusion d’informations et outils ;
- optimisation de l’organisation de la logistique ;
- développement des modes massifiés (fluvial et fret ferroviaire) ;
- décarbonation du transport routier.
Par ailleurs, la DGITM et la DGE ont mandaté l’Université Gustave Eiffel (UGE) pour élaborer un tableau de bord national de la logistique et superviser un réseau d’observation dédié à ce domaine.
Renforcement du tissu industriel
Une dynamique est en cours pour initier des travaux de caractérisation des besoins en foncier industriel et logistique, soutenant ainsi activement la stratégie de réindustrialisation.
Dans ce cadre, la DGE, en collaboration avec CCI France, a pour mission de définir les modalités permettant une participation renforcée des Chambres de commerce et d’industrie (CCI) dans l’identification du foncier industriel et logistique disponibles.
Ces démarches s’inscrivent dans le cadre des opérations nationales pour 2024, conformément aux orientations de la tutelle.
France Logistique
Depuis 2020, France Logistique est l’interlocuteur privilégié du Gouvernement dans le cadre des travaux interministériels sur le transport de marchandises et la logistique.
Son rôle consiste à servir de point de contact principal entre le secteur logistique et le Gouvernement. En tant qu’interlocuteur privilégié, France Logistique contribue à la coordination des efforts et des initiatives visant à développer et moderniser le secteur logistique en alignement avec les objectifs nationaux, tels que la réindustrialisation verte et la transition écologique.
Elle participe ainsi activement à la mise en œuvre de la stratégie nationale de la logistique et à la recherche de solutions pour les défis spécifiques liés au transport de marchandises et à la logistique en France.
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