Avez-vous constaté de grandes évolutions en matière d’égalité depuis le début de votre carrière professionnelle ?
Je n’ai pas constaté de grandes évolutions depuis le début de ma jeune carrière mais des petits pas qui tendent à une amélioration collective continue.
À la DGE, parmi ce qui est mis en place, nous avons pu assister à une conférence sur le sexisme au travail, organisée par le réseau DG’Elles. Cela nous a permis de prendre conscience de l’ampleur du phénomène en France, d’avoir un rappel du cadre légal, de mesurer l’impact des objections entendues au quotidien, etc. Nous avons également pu échanger et partager nos expériences.
De manière générale, il y a une solidarité entre femmes qui se met en place. Nous sommes plus attentives aux comportements des hommes et aux cas de harcèlements, qui peuvent parfois être très discrets, ce qui permet de les détecter et de les remonter. Cela relève plus du sociétal que du droit, qui accuse toujours un temps de retard par rapport aux évolutions de la société. Faire évoluer le droit s’avère complexe, avec l’ensemble des processus législatifs que cela implique, et très symbolique, parfois la société n’est pas encore prête à le faire.
Quelle serait la meilleure façon de promouvoir la place des femmes au sein de la DGE et du ministère ?
Selon moi, la meilleure manière de promouvoir la place des femmes est de garantir l’égalité en termes d’évolution de carrière et de rémunération. L’égalité salariale est un combat porté par la DGE, qui progresse mais comme dans de nombreuses entreprises, il y a encore du travail à faire. Poursuivre les efforts pour renforcer la transparence sur les critères de sélection pour obtenir un poste à responsabilité en interne, voir davantage de femmes accéder à ces fonctions pour réduire les écarts de salaire est nécessaire.
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