Bruxelles – Le 30 novembre 2023, Maxette Pirbakas, députée européenne des Outre-mer, a accueilli les participants à une conférence sur la protection des droits des minorités religieuses et spirituelles en Europe.
Dans son discours d’ouverture, l’eurodéputée Maxette Pirbakas a reconnu l’histoire complexe de l’Europe en matière de religion. Elle a souligné que les religions ont souvent été « des moteurs ou des prétextes à sauvagerie », faisant référence à la persécution des premiers chrétiens et aux atrocités commises au XXe siècle contre les Juifs. Dans le même temps, Pirbakas a fait remarquer que c’est en Europe que sont nées les idées de tolérance et de liberté religieuses. « Ombres et lumières : c’est ça, l’Europe », a-t-elle résumé.
Selon Pirbakas, les pères fondateurs de l’Europe ont dès le début accordé une importance particulière à la thématique de la liberté religieuse. Ils ont fait de la protection des groupes minoritaires un élément essentiel de la culture démocratique de l’Europe.
Selon Maxette Pirbakas, un compromis équilibré incarne l’approche globale de l’UE. En évitant d’adopter un statut religieux à l’échelle de l’UE et en laissant les États réglementer les cultes, elle estime que l’Europe a judicieusement évité d’homogénéiser les points de vue nationaux. Elle a laissé une marge d’appréciation aux États membres tout en s’assurant qu’ils n’en disposent pas pour violer les droits fondamentaux, en particulier ceux des minorités religieuses et spirituelles.. « Confronter les points de vue et trouver un point d’équilibre » est la spécialité de l’Europe, a indiqué Mme Pirbakas.
Maxette Pirbakas a conclu en rappelant des principes tels que le libre arbitre individuel, la protection des droits des minorités et le fait que les États ne limitent la religion que pour des raisons démontrables d’ordre public. Elle a évoqué les tentatives dangereuses de traiter les nouveaux « hérétiques » en essayant de créer de nouvelles législations qui mettraient en danger la liberté de pensée et d’expression, si précieuse. Les codes pénaux standard, s’ils sont appliqués correctement, sont plus que suffisants pour punir toute personne qui enfreint les lois sans avoir à examiner le contexte religieux, spirituel ou politique des personnes, affirmant que « les outils actuels suffisent s’ils sont appliqués correctement ».
En encourageant la poursuite du dialogue, Mme Pirbakas a décrit les débats sur la religion comme étant « toujours passionnés ». Mais elle a exprimé l’espoir que l’UE puisse rester l’alliée de toutes les opinions spirituelles en veillant à ce que les États membres respectent les libertés fondamentales, afin d’aider l’Europe à « vivre ensemble dans la différence et la diversité ».
Publié à l’origine dans The European Times.