L’adaptation est cruciale pour la réduction des risques de catastrophe et l’augmentation de la résilience
L’objectif du briefing et de l’indicateur de l’AEE est de fournir davantage d’informations basées sur des données sur le impact des événements météorologiques extrêmes et des aléas liés au climat comme les vagues de chaleur, les fortes précipitations et les sécheresses, ainsi que le risque accru qu’elles font peser sur les actifs, les infrastructures et la santé humaine. Ces événements, qui devraient se multiplier en raison du changement climatique, provoquent déjà d’importantes pertes économiques. Il est important de surveiller l’impact de tels événements pour informer les décideurs politiques afin qu’ils puissent améliorer les mesures d’adaptation au changement climatique et de réduction des risques de catastrophe afin de minimiser les dommages et les pertes de vies humaines.
Le La stratégie d’adaptation de l’UE vise à renforcer la résilience et à garantir que l’Europe soit mieux préparée à gérer les risques et à s’adapter aux impacts du changement climatique. Combler l’écart en matière de protection climatique en augmenter la couverture d’assurance peut être l’un des principaux outils de gestion des risques financiers pour accroître la capacité des sociétés à se remettre des catastrophes, réduire la vulnérabilité et promouvoir la résilience. Les États membres de l’UE réagissent également en mettant en place des politiques nationales d’adaptation, notamment des évaluations des risques climatiques aux niveaux national, régional et sectoriel.
Principales conclusions
L’Europe est confrontée chaque année à des pertes économiques et à des décès dus à des phénomènes météorologiques et climatiques extrêmes dans toutes les régions d’Europe. L’impact économique de ces événements varie considérablement selon les pays, selon l’évaluation de l’AEE.
Pour les pays membres de l’EEE, les pertes économiques totales dues aux événements météorologiques et climatiques se sont élevées entre 450 et 520 milliards d’euros (en euros 2020), pour la période 1980-2020.
- En termes absolus, le plus élevé pertes économiques dans la période 1980-2020 ont été immatriculés en Allemagne, puis en France puis en Italie.
- Les pertes les plus élevées par habitant ont été enregistrés en Suisse, en Slovénie et en France, et les pertes les plus élevées par zone se trouvaient en Suisse, en Allemagne et en Italie (sur la base des données CATDAT).
- Environ 23 % de les pertes totales étaient assuréesbien que cela varie également considérablement selon les pays, de 1 % en Roumanie et en Lituanie à 56 % au Danemark et 55 % aux Pays-Bas (sur la base des données CATDAT).
L’évaluation a également révélé que la grande majorité des décès — plus de 85 % sur une période de 40 ans — à cause de vagues de chaleur. La vague de chaleur de 2003 a causé le plus grand nombre de décès, représentant entre 50 et 75 % de tous les décès dus aux événements météorologiques et climatiques au cours des quatre dernières décennies, selon les données. Des vagues de chaleur similaires après 2003 ont provoqué un nombre nettement inférieur de décès, car des mesures d’adaptation ont été prises dans différents pays et par différents acteurs.
Arrière-plan
Malgré les recommandations existantes de la Commission européenne et d’autres organisations internationales, il n’existe actuellement aucun mécanisme en place dans la plupart des États membres de l’UE pour collecter, évaluer ou signaler les pertes économiques dues aux événements météorologiques et climatiques extrêmes de manière homogène et avec suffisamment de détails pour soutenir politiques d’adaptation. Cependant, certaines entreprises privées collectent ces données et l’AEE a accès à 2 de ces sources privées avec des données pour 1980-2020 : NatCatSERVICE de Munich Re et CATDAT de Risklayer.
Publié à l’origine dans The European Times.