« Condamnation à mort » pour beaucoup
Les représentants de l’ONU à Gaza ont qualifié l’ordre de réinstallation de « condamnation à mort » pour de nombreuses personnes concernées. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) s’est jointe à l’appel lancé à Israël pour qu’il retire cet ordre, soulignant l’impossibilité d’évacuer les patients vulnérables des hôpitaux du nord de Gaza. L’ONU a réitéré ses appels à la libération immédiate des otages détenus à Gaza et à la protection des civils, ainsi qu’à l’accès urgent de l’aide à l’enclave bouclée.
« Pousser les gens dans l’abîme »
Les humanitaires de l’ONU ont également exprimé leur inquiétude face à la détérioration de la situation à Gaza et aux pertes potentielles de vies civiles. Le chef de l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) a averti que l’ordre de relocalisation entraînerait des niveaux de misère sans précédent et pousserait davantage la population de Gaza dans un abîme. L’UNRWA a déclaré que Gaza était au bord de l’effondrement, soulignant la nécessité pour toutes les parties de faire respecter les lois de la guerre.
L’aide est « bloquée »
L’ONU a demandé de toute urgence un accès humanitaire à Gaza, car les approvisionnements s’épuisent rapidement. La situation a atteint un point critique, les responsables de l’ONU déclarant qu’ils sont effectivement exclus de Gaza. Jeudi, l’ONU a lancé un appel éclair de 294 millions de dollars pour répondre aux besoins urgents de 1,26 million de personnes à Gaza et en Cisjordanie occupée. La priorité immédiate est de désamorcer le conflit et d’alléger les souffrances des civils.
Le système de santé au « point de rupture »
Le système de santé de Gaza est à un point de rupture, les hôpitaux dépassant leurs capacités et luttant pour fournir des soins adéquats. L’Organisation mondiale de la santé a signalé que six des sept principaux hôpitaux de Gaza ne fonctionnent que partiellement. Déplacer les patients gravement blessés et ceux qui dépendent d’un système de réanimation équivaudrait à une condamnation à mort, et les agents de santé sont confrontés à un choix difficile quant à savoir qui sauver dans une situation désastreuse qui submerge un système de santé déjà mis à rude épreuve. De nombreuses attaques ont également eu lieu contre des établissements et du personnel de santé, aggravant encore la crise.
Libérer les otages, protéger les civils
Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme insiste sur le fait que les civils ne doivent jamais être utilisés comme monnaie d’échange et appelle à la libération immédiate et inconditionnelle des otages. Les groupes armés palestiniens et israéliens sont invités à respecter le droit international humanitaire et à mettre un terme aux attaques contre les civils. La montée des discours de haine, notamment les discours antisémites et islamophobes, est également une source de préoccupation, et les dirigeants sont appelés à mettre un terme à ces discours de haine et à ces incitations à la violence.
Augmentation des discours de haine
La situation à Gaza a suscité de vives émotions dans le monde entier, entraînant une prolifération de discours de haine et d’incitations à la violence dans de nombreux pays. Le chef des droits de l’ONU déplore cette montée des discours de haine antisémites et islamophobes et appelle les dirigeants à s’unir contre cela. Face à cette situation désespérée, la communauté internationale doit faire preuve de solidarité et plaider en faveur de la protection de tous les civils, quelle que soit leur origine.
Le Conseil de sécurité de l’ONU doit se réunir à New York pour discuter de la situation à Gaza, soulignant l’urgence de la crise et la nécessité d’une réponse internationale coordonnée.
Sources: Note de l’ONU aux correspondants, Actualités de l’ONU
Publié à l’origine dans The European Times.