3/ Venons-en à l’égalité femmes-hommes. Quel regard portez-vous sur le sujet ?
C’est un sujet auquel je suis sensible depuis toujours et je constate que des inégalités persistent.
Dans le monde du travail, on voit globalement moins de femmes sur les postes les plus en vue. Je suis souvent parmi les rares femmes au sein de réunions de travail (internes ou externes). Je constate cependant un changement côté fonction publique : nous avons désormais une préfète de région, une SGAR et une directrice de DREETS. En revanche, sur le volet des chefs d’entreprise, le milieu reste très masculin.
Toujours dans la sphère professionnelle, je m’interroge encore sur le bon accompagnement des congés parentalité par les entreprises et les administrations. Lorsqu’une femme prend un congé parental pour s’occuper de son enfant, son choix n’est pas toujours bien perçu et accepté. Et ce n’est pas un choix qui est valorisé dans les entretiens d’embauche, alors qu’il ne s’agit que de quelques années sur quarante-quatre de vie professionnelle !
Sur le plan sociétal, certains jeunes hommes peuvent parfois tenir des propos sexistes juste par reproduction d’un discours majoritaire. Le dialogue et l’éducation permettent alors de leur faire prendre conscience de leurs propos et de s’interroger. Et en parallèle, d’autres d’entre eux peuvent souffrir d’être perçus uniquement comme des dominants. C’est pourquoi, je pense qu’il faut avoir un discours global qui s’adresse à tout le monde dans la société, hommes et femmes.
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