Grain talks : une réunion « confidentielle »
Des experts militaires d’Ukraine, de Russie et de Turquie discutent mercredi de la possibilité d’exporter des céréales depuis les ports ukrainiens sous le blocus russe à Istanbul. Le ministère turc de la Défense a déclaré qu’il garderait les pourparlers « confidentiels », précisant à l’AFP qu’ils se tiendraient à huis clos et en présence d’une délégation de l’ONU.
Ni le lieu ni l’heure de la rencontre n’ont été rendus publics par le ministère mais la délégation russe est arrivée à Istanbul en fin de matinée et, selon l’agence russe Ria Novosti, les pourparlers débuteront à 11h00 GMT. Un communiqué de presse sera diffusé à l’issue de la rencontre, selon la même source.
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Des délégués russes et ukrainiens se réunissent à Istanbul pour éviter qu’une réduction de l’approvisionnement en céréales ne provoque des hausses de prix mortelles dans certains pays.
Le dialogue, qui inclura des représentants de l’ONU, sera le deuxième en quelques semaines. L’objectif est d’éviter qu’une réduction de l’offre de céréales comme le blé n’entraîne une hausse des prix qui serait fatale pour certains pays.
« Des délégations militaires de Turquie, de Russie et d’Ukraine et une délégation de l’ONU tiendront des pourparlers à Istanbul demain sur le transit sécurisé des céréales stockées dans les ports ukrainiens vers les marchés internationaux par voie maritime », a déclaré Akar. Le ministre n’a pas précisé l’ordre du jour de la réunion. Il s’agirait de la poursuite des négociations que les délégués russes ont eues avec les représentants militaires turcs à Moscou le 21 juin.
La Turquie, qui après l’invasion n’a pas rompu ses liens avec la Russie mais a continué d’exporter des drones de combat vers l’Ukraine, a cherché à servir de médiateur entre les deux pays en guerre. Début juin, le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Çavusoglu a reçu son homologue russe à Ankara pour discuter d’un plan de l’ONU visant à exporter au moins 25 millions de tonnes de céréales ukrainiennes à travers la mer Noire. Les Turcs ont qualifié la proposition de l’ONU de « raisonnable ».
A la suite de cette rencontre, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov s’est prononcé en faveur d’une certaine mesure, bien qu’il ait posé des conditions que l’Ukraine rejette : l’inspection de la cargaison des cargos quittant l’Ukraine. En outre, Lavrov a accusé Kiev de se cacher derrière le problème des exportations afin d’importer des armes à travers la mer, et d’avoir entravé ses propres exportations en minant la zone autour du port d’Odessa.
Depuis lors, comme en témoigne la réunion récemment annoncée, des pourparlers auraient eu lieu au niveau technique pour créer un mécanisme pour les exportations de céréales. Selon certains rapports faisant référence à des ébauches du plan proposé, des frégates turques assureraient la sécurité des navires ukrainiens le long d’une partie de la route. De plus, les Russes et les Turcs travailleraient au déminage des eaux de la mer Noire.
L’Ukraine, pour sa part, a exigé « des garanties de sécurité effectives ». Les Ukrainiens ne sont pas satisfaits de la Turquie, après que la semaine dernière un cargo russe qui aurait été détenu dans un port turc et déclaré par Kiev comme transportant du grain pillé a procédé sans encombre. Le ministère ukrainien des Affaires étrangères a convoqué l’ambassadeur de Turquie dans la capitale ukrainienne pour lui demander des explications. Contrairement à la version ukrainienne, la Turquie nie avoir reçu du grain volé.
Depuis le début de l’invasion, les exportations de céréales ukrainiennes, vitales pour de nombreux pays d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient, sont tombées à des niveaux minimes. Pour ne rien arranger, avec l’arrivée de l’été et des nouvelles récoltes, l’Ukraine est confrontée au problème du stockage des céréales et des produits du tournesol qu’elle ne peut exporter. Ses silos sont pleins. Dans le même temps, l’Ukraine n’a pas accès aux marchandises récoltées dans les zones occupées par la Russie.
Aide financière occidentale
Dans ce contexte, les Etats-Unis ont annoncé mardi qu’ils verseraient 1,7 milliard de dollars supplémentaires d’aide à l’Ukraine.
Cela portera à quatre milliards le montant total payé par les Américains aux Ukrainiens depuis le déclenchement de la guerre.
La nouvelle contribution fait partie des 7,5 milliards de dollars promis à Kiev par le président américain Joe Biden en mai.
À Bruxelles, les ministres des Finances de l’UE ont donné leur feu vert au versement d’un milliard d’euros à l’Ukraine, portant l’aide financière totale de l’UE-27 au pays à 2,2 milliards d’euros depuis le début de l’invasion russe le 24 février.
Publié à l’origine dans The European Times.