Réinstauration de l’exécution des courtes peines
Depuis 1972, les courtes peines n’étaient plus exécutées dans notre pays. Le ministre de la Justice, Vincent Van Quickenborne, a mis un terme à cette situation. Depuis le 1er septembre 2022, les peines d’entre 2 et 3 ans sont exécutées. À partir du 1er septembre 2023, ce sera au tour des peines allant de 6 mois à 2 ans. La Justice joue ainsi la carte de la réorientation rapide des primo-délinquants avant qu’ils ne puissent devenir de véritables criminels en toute impunité. Ceux-ci ne pourront plus se croire intouchables et seront immédiatement sanctionnés.
Les maisons de détention, telles que celle qui existe déjà à Courtrai, sont un environnement idéal pour l’exécution de ces courtes peines en vue d’une réinsertion.Les résidents d’une maison de détention peuvent y reprendre leur vie en main. À l’aide des accompagnateurs de détention, ils recherchent activement du travail, des formations et des activités quotidiennes utiles. Ils y apprennent en outre à cohabiter, à gérer leur administration et même à prendre part aux tâches ménagères. Ils sont ainsi préparés à une réinsertion au terme de leur peine, où ils contribueront à la société.
Déploiement d’accompagnateurs de détention
Le déploiement d’accompagnateurs de détention est crucial en vue d’une réinsertion. Il s’agit d’une nouvelle fonction créée au sein de l’administration pénitentiaire au cours de cette législature. Les accompagnateurs de détention sont chargés de motiver et d’accompagner les détenus et sont impliqués activement dans les activités, les formations et la recherche d’emploi. Dans ce cadre, ils se concertent systématiquement avec la direction, les services psychosociaux et les soignants. Grâce à ces connaissances croisées, il est désormais possible d’élaborer un plan de détention individuel sur mesure pour le résident en question.
Les résidents reçoivent plus de responsabilités dans une maison de détention que dans une prison classique. Pouvoir exécuter sa peine dans une maison de détention est un privilège et les résidents sont soigneusement sélectionnés. Seuls les condamnés présentant un profil à faible risque et motivés à améliorer leur vie peuvent y séjourner. Les délinquants sexuels et les condamnés pour terrorisme n’entrent jamais en considération. Les personnes qui ne respectent pas les règles sont renvoyées vers une prison classique.
Transformation de l’ancienne prison des femmes
La maison de détention de Forest est établie dans les anciens bâtiments de la prison des femmes rue Berkendael dont les détenues ont été transférées vers la toute nouvelle prison de Haren. Le site ainsi libéré a immédiatement été envisagé comme une maison d’arrêt potentielle, avec ses nombreux espaces pour des activités.
De février à juin 2023, la Régie des Bâtiments a effectué différents travaux de rénovation et d’adaptation, d’un montant d’environ 700 000 euros, afin de rendre le bâtiment adapté à cette nouvelle forme de détention plus ouverte.
Ces travaux comprenaient notamment l’enlèvement des barreaux, l’adaptation des portes des cellules, la rénovation des sols, des murs et des plafonds, l’aménagement de nouvelles cuisines, mais aussi l’installation d’un éclairage LED et d’une rampe d’accès pour les personnes à mobilité réduite.
Le bâtiment permet d’accueillir 57 résidents.
Ouverture officielle
Le fait qu’une maison de détention soit désormais opérationnelle dans la région de Bruxelles est une bonne chose à long terme pour la lutte contre la criminalité et la récidive dans notre capitale. Une cinquantaine de détenus y travaillent depuis peu à leur réinsertion.
Le ministre de la Justice, Vincent Van Quickenborne, et le secrétaire d’État Mathieu Michel sont donc venus inaugurer officiellement cette nouvelle maison de détention et rencontrer différents résidents.