Les acteurs du secteur des dispositifs médicaux sont constamment engagés dans l’innovation pour répondre aux besoins des patients et des professionnels de santé. Cependant, ils font face à des défis tels que les évolutions réglementaires, les coûts croissants des matières premières et les difficultés de financement. Pour relever ces défis, la DGE et l’AIS ont lancé deux Grands Défis visant à développer les robots chirurgicaux du futur et à améliorer la performance et la tolérance des implants et des prothèses. Ces initiatives sont soutenues par des leviers financiers, réglementaires et organisationnels tels que des appels à projets, des propositions d’évolution de la réglementation et des collaborations en R&D entre acteurs.
Les deux Grands défis
Défi « Robotique en chirurgie / Bloc augmenté »
Le premier Défi « Robotique en chirurgie / Bloc augmenté » a pour ambition de replacer la France parmi les leaders mondiaux de la robotique médicale. Les avancées majeures dans le domaine de la robotique et de l’intelligence artificielle ouvrent de nouvelles perspectives en santé, notamment dans le domaine des robots chirurgicaux. Ce défi vise à développer de nouvelles technologies essentielles pour les robots utilisés en chirurgie. Les objectifs incluent la création d’une interface de confiance entre le praticien et le patient, la planification et la robotisation des actes médicaux, la prise en charge à distance et l’amélioration de l’apprentissage des professionnels de santé dans l’utilisation de ces robots.
Défi « Prothèses et implantables »
Le deuxième Grand Défi, « Prothèses et implantables », vise à favoriser des innovations de rupture dans le domaine des dispositifs médicaux implantables, en raison de leur potentiel de risque élevé lié à leur caractère invasif, leur localisation et leur durée de contact avec les patients. Ce défi se concentre sur trois axes principaux :
- l’utilisation de nouveaux matériaux et biomatériaux biocompatibles, biodégradables, biorésorbables et actifs pour améliorer la tolérance et la compatibilité des dispositifs médicaux ;
- les innovations fonctionnelles telles que la délivrance ciblée et l’intégration de capteurs de mesure pour une détection précoce des risques, ainsi que la personnalisation des paramètres ;
- l’amélioration de la performance et de la sécurité à long terme, en augmentant la résistance à l’usure, en limitant la diffusion des produits de dégradation, en développant des prothèses autonomes et en assurant la compatibilité avec les évolutions logicielles, tout en maintenant un niveau de cybersécurité optimal.
Ces avancées visent à mieux répondre aux contraintes et aux besoins des patients, en intégrant le suivi régulier de la performance et de la tolérance de ces dispositifs dans leur parcours de soins.
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