Le G7 et l’Union européenne ont exprimé leur « extrême inquiétude », lundi 9 mai, suite à la nomination de l’ancien chef de la sécurité de la colonie britannique à la présidence de Hong Kong pour les cinq prochaines années, qui a supervisé la répression du mouvement pro-démocratie et la sévère prise de pouvoir politique qui a suivi.
Dans un communiqué, les chefs diplomatiques du G7 (Canada, France, Allemagne, Italie, Japon, Royaume-Uni et États-Unis) et de l’Union européenne ont déclaré que le processus et la nomination qui en a résulté constituaient « un écart radical par rapport à l’objectif du suffrage universel et érode davantage la capacité de Hong Kong à représenter légitimement ».
« Commission électorale »
Le candidat unique, John Lee, 64 ans, a été désigné dimanche par un petit panel de 1.461 personnalités représentant l’élite politique et économique, toutes partisanes du régime chinois. « Nous sommes profondément préoccupés par cette érosion continue des droits politiques et civils et de l’autonomie de Hong Kong », ont ajouté les chefs diplomatiques du G7 et de l’UE, décrivant le processus qui a conduit à la nomination de John Lee comme « faisant partie d’une attaque en cours contre le pluralisme politique et les libertés fondamentales ». Ils exhortent le nouveau chef de l’exécutif à « respecter les droits et libertés protégés à Hong Kong » et à veiller à ce que le système judiciaire « respecte l’état de droit ».
L’Union européenne a déjà condamné la nomination de John Lee, qui a été sanctionné par les États-Unis pour son rôle dans la répression des manifestations pro-démocratie en 2019.
Le « processus de sélection » de cet ancien policier chargé de la sécurité de la ville est une nouvelle étape dans le démantèlement du principe « un pays, deux systèmes ». « Les autorités chinoises et Hong Kong doivent respecter leurs obligations nationales et internationales », a déclaré Borrell sur son compte Twitter.
John Lee prendra ses fonctions le 1er juillet, promettant de renforcer la sécurité nationale et d’accélérer l’intégration de Hong Kong avec la Chine.