A l’occasion de ses vœux du 8 mai, le président russe Vladimir Poutine a affirmé que « la victoire sera à nous comme en 1945 », multipliant les comparaisons entre la Seconde Guerre mondiale et le conflit en Ukraine.
Il a fait ces remarques dimanche dans un message aux anciens pays du bloc soviétique et aux régions séparatistes de l’est de l’Ukraine.
"Today our military, like their ancestors, are fighting shoulder to shoulder for the liberation of their homeland from Nazi filth, with the confidence that, as in 1945, victory will be ours," said Vladimir Putin. The Russian president added that "Unfortunately, today, Nazism raises its head again", in a passage directed at Ukrainians.
« Notre devoir sacré est d’empêcher les héritiers idéologiques de ceux qui ont été vaincus » dans ce que Moscou appelle « la Grande Guerre patriotique » de « se venger d’eux ».
Pendant ce temps, 60 personnes qui s’étaient réfugiées dans une école de la région de Lougansk ont disparu lors d’un raid russe sur le bâtiment.
« Les bombes ont touché l’école, et malheureusement elle a été complètement détruite », a déclaré le gouverneur sur son compte Telegram, selon Le Monde. Il y avait au total quatre-vingt-dix personnes. Vingt-sept (…) ont été sauvés. Le gouverneur dit que soixante personnes qui se trouvaient dans l’école sont probablement mortes.
Le même jour, l’armée ukrainienne, stationnée depuis de longues semaines dans les galeries souterraines de l’immense aciérie Azovstal à Marioupol, a annoncé dimanche qu’elle ne se rendrait pas.
La reddition n’est pas une option parce que la Russie ne s’intéresse pas à nos vies. « Nous sommes partis vivants, ils s’en moquent », a déclaré Ilya Samoilenko, un officier du renseignement ukrainien, lors d’une visioconférence.
« Toute notre nourriture est limitée. Il nous reste de l’eau. Il nous reste des munitions. Nous aurons nos armes avec nous. « Nous nous battrons jusqu’à la meilleure issue de cette situation », a-t-il ajouté depuis le sous-sol du site industriel.
Nous avons environ 200 blessés ici. Nous avons tellement de blessés, des gens que nous ne pouvons pas laisser ici. Nous ne pouvons pas laisser nos blessés et nos morts, ces personnes méritent un traitement approprié, elles méritent un enterrement décent. « Nous ne laisserons personne de côté », a-t-il ajouté.
« Nous, les militaires de la garnison de Marioupol, avons été témoins des crimes de guerre de la Russie et de l’armée russe. Nous sommes les témoins », a ajouté Ilya Samoilenko, qui s’est exprimé tantôt en ukrainien, tantôt en anglais lors de la conférence.
Publié à l’origine dans The European Times.