Au Rwanda, Enabel et le Urban Economic Development Initiative (UEDI) travaillent à la promotion d’un développement urbain inclusif dans les districts de Rubavu, Musanze et Rwamagana. « Les citoyens doivent être au cœur du processus décisionnel, » explique Matias Piani, chef de projet. « Leur contribution est nécessaire pour identifier les priorités et faciliter la communication et la planification. Par exemple, nous encourageons l’utilisation de matériaux de construction locaux pour des raisons évidentes, et nous utilisons et introduisons l’art dans les espaces publics pour mobiliser les communautés. »
En Palestine, le contexte politique affecte le développement de l’espace urbain. Il exerce une pression sur les ressources et a une incidence sur la mise à disposition et l’appropriation de l’espace public. C’est pourquoi l’approche communautaire est considérée comme une solution fiable et qualitative face à la fragmentation urbaine.
« La construction d’espaces publics est quasiment absente de nos villes, » explique Shadi Saleh, chef de projet d’Enabel. « En termes d’adaptation au climat, nous sommes surtout préoccupés par la dimension environnementale des espaces publics. Les arbres peuvent servir de puits de CO2. Mais à Gaza, les habitants sont davantage préoccupés par la dimension sociale de l’espace public. Les femmes, les jeunes et les enfants doivent avoir accès à des espaces propres et sûrs pour respirer, se retrouver et jouer. La question est donc de savoir comment concevoir des espaces publics qui soient une réussite sociale afin de s’assurer qu’ils seront bien entretenus. »
Le monde devient de plus en plus urbain. D’ici 2050, 70 % de la population mondiale vivra dans les villes. Cette tendance mondiale concerne à la fois l’essor des mégapoles et l’expansion des petites et moyennes villes. 75 % de la population mondiale vit dans des agglomérations de moins de 500.000 habitants. Les villes se rajeunissent également, puisque l’on estime que 60 % de la population urbaine aura moins de 18 ans d’ici à 2030.
« L’urbanisation est en effet un défi mondial. Les données démographiques sont très claires à ce sujet. Les réunions internationales telles que le Brussels Urban Summit sont des plateformes essentielles où les décideurs et les experts du monde entier peuvent échanger leurs expériences. Les villes du monde entier sont confrontées à des défis similaires, tels que le changement climatique et les inégalités, mais toutes ne sont pas équipées correctement pour faire face à ces problèmes, » déclare Caroline Gennez, ministre belge de la Coopération au développement et des Grandes Villes.
Le Brussels Urban Summit est une initiative de la Région de Bruxelles-Capitale, d’Eurocities, de Metropolis et de l’Initiative de l’OCDE des Maires Champions pour une croissance inclusive. Il rassemble plus de 300 villes du monde entier et plus de 1000 politiciens, experts et représentants de la société civile pour échanger des idées et définir les priorités pour des villes durables, abordables et vivables. Le sommet offre une occasion unique de mener un dialogue stratégique à l’échelle mondiale afin de contribuer à définir notre avenir urbain commun.