30-01-2014 – Promouvoir un emploi de qualité aux seniors est indispensable pour relancer la croissance et assurer l’équilibre financier des systèmes de retraites, selon un nouveau rapport de l’OCDE sur le vieillissement et les politiques de l’emploi en France.
Mieux travailler avec l’âge en France souligne que la transition de l’emploi à la retraite est particulièrement précoce et problématique pour de nombreux seniors. Entre 2008 et 2011, seuls 55 % des seniors sont passés directement de l’emploi à la retraite. Les autres ont connu à la fin de leur carrière des périodes de non-emploi, souvent de longue durée.
Par conséquent, la France est classée presque au dernier rang des pays de l’OCDE pour l’âge effectif de départ à la retraite. En 2012, il est estimé à 59.7 ans pour les hommes et à 60.0 ans pour les femmes, contre respectivement 64.2 ans et 63.3 ans dans la zone OCDE.
Même si l’emploi des seniors a légèrement progressé en France, comme dans presque tous les pays de l’OCDE durant la crise, le taux d’emploi des seniors (55-64 ans) reste en dessous des moyennes internationales : en 2012, 44.5 % des seniors étaient en emploi, contre 48 % en moyenne européenne et 54 % en moyenne de l’OCDE.
C’est après l’âge de 60 ans que la France s’éloigne des pays de l’OCDE alors que, signe encourageant, l’emploi des jeunes seniors a nettement progressé : avec 67 % en 2012, le taux d’emploi des 55-59 ans a, en effet, atteint un niveau plus élevé que les moyennes internationales (63 % en moyenne européenne et 66 % en moyenne de l’OCDE). |
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Le Directeur de l’emploi, du travail et des affaires sociales de l’OCDE, Stefano Scarpetta, estime que : « Le gouvernement et les partenaires sociaux doivent aujourd’hui définir des objectifs plus ambitieux pour permettre à un nombre croissant de seniors de retrouver ou de garder un emploi de qualité avant d’avoir accès à une retraite à taux plein ».
Parmi les recommandations préconisées dans le rapport, l’OCDE conseille à la France de :
- Lutter contre la discrimination liée à l’âge : combattre les représentations négatives des seniors dans le monde du travail qui constituent une entrave majeure à l’allongement de la vie active et qui incitent les employeurs à peu recruter après l’âge de 55 ans.
- Rendre la rupture conventionnelle moins attractive en fin de carrière pour les salariés et les entreprises : ce mode de rupture est particulièrement financièrement attractif pour les seniors les mieux rémunérés et leurs employeurs mais semble peu s’accompagner d’un retour à l’emploi.
- Renforcer les actions de Pôle emploi en faveur du retour à l’emploi des seniors : déterminer précocement le meilleur accompagnement des seniors à partir d’un profilage solide et privilégier les mesures les plus efficaces comme une aide intensive à la recherche d’emploi et un emploi aidé dans le secteur marchand.
- Inscrire les besoins des seniors dans la réforme de la formation professionnelle : promouvoir la mise à jour des compétences et la montée en qualification des seniors pour leur permettre une mobilité professionnelle en fin de carrière.
- Privilégier la reconversion professionnelle et l’accès à un temps partiel sans perdre en salaire pour les salariés qui auront un compte personnel de prévention de la pénibilité : l’option de départ anticipé ne devrait être préconisée que pour les salariés proches de la retraite les premières années de la mise en place du compte pénibilité.
Pour des informations complémentaires, les journalistes sont priés de s’adresser à la Division des relations avec les médias de l’OCDE (news.contact@oecd.org ; tél. : +3314524 9700).
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