5/11/2013 – Selon une nouvelle étude publiée par l’OCDE, la crise économique mondiale a eu d’importantes répercussions sur le bien-être des populations, qui s’étendent bien au-delà des suppressions d’emplois et de la perte de revenus puisqu’elles influent sur la satisfaction des individus à l’égard de leur vie et sur leur confiance dans les pouvoirs publics.
L’étude Comment va la vie ? montre que le bien-être subjectif s’est détérioré dans les pays les plus affectés par la crise. Entre 2007 et 2012, ce sentiment de satisfaction à l’égard de la vie a chuté en moyenne de plus de 20% en Grèce, de 12% en Espagne et de 10% en Italie. Pourtant des augmentations modérées sont à noter pour l’Allemagne, Israël, le Mexique, la Russie et la Suède.
L’étude révèle également que les citoyens des pays de la zone euro les plus éprouvés ont perdu confiance dans leurs gouvernements et leurs institutions. Dans ces pays, la proportion de personnes qui déclarent avoir confiance dans les pouvoirs publics a chuté de 10 points de pourcentage entre 2008 et 2012. Dans la zone OCDE, moins de la moitié des personnes interrogées déclarent avoir confiance dans leur gouvernement, soit le plus bas niveau enregistré depuis 2006. |
« Cette étude nous rappelle à la réalité », déclare le Secrétaire général de l’OCDE, Angel Gurría. « Il faut garder à l’esprit que les politiques économiques ont pour principale mission d’améliorer la vie de chacun. Il nous faut repenser les besoins des citoyens et les mettre au cœur de l’élaboration de l’action publique ».
En mesurant le bien-être – c’est-à-dire les conditions de vie matérielles et la qualité de vie – dans les pays de l’OCDE et dans d’autres grandes économies, l’étude Comment va la vie ? offre un aperçu unique du coût humain de la crise. Elle confirme également que les pleins effets de la crise économique en termes de santé des personnes ou de perte de compétences prendront du temps avant de se faire sentir.
L’étude souligne à quel point le travail exerce une forte influence sur le bien-être. Du bon équilibre entre les besoins et les opportunités dépend de notre engagement au travail. C’est le facteur clé pour renforcer notre capacité à faire face à des emplois exigeants. En Europe, 50% des personnes confrontées, sur leur lieu de travail, à une mauvaise organisation et des relations médiocres, indiquent que leur emploi porte préjudice à leur santé, comparé à seulement 15% de ceux bénéficiant de conditions favorables. Avec des ressources et un soutien adaptés, même les emplois très exigeants peuvent être gratifiants. En revanche, faute de ressources et de soutien adaptés, l’accumulation des facteurs de stress au travail est souvent à l’origine de problèmes de santé. |
Voir note en bas de page. |
Les données recueillies montrent également que l’écart entre les sexes en faveur des hommes s’est réduit mais n’a pas disparu. Les femmes accusent encore souvent du retard sur les hommes en termes de revenus. Pour autant, la mesure du bien-être en fonction du sexe dresse un tableau plus complexe de la situation. Aujourd’hui, les filles ont généralement de meilleurs résultats à l’école que les garçons mais elles restent sous-représentées dans les secteurs qui offrent de meilleures possibilités d’emploi.
L’Etude indique que la crise a fait émerger de nouvelles formes de solidarité. Les réseaux personnels et informels se sont renforcés et de plus en plus de personnes se portent volontaires pour venir en aide aux plus démunis. La famille est devenue une source de soutien, à la fois financière et en nature, et constitue un filet de sécurité de plus en plus important.
L’étude Comment va la vie ? s’inscrit dans le cadre de l’Initiative du vivre mieux de l’OCDE lancée en 2011 afin de mesurer le bien-être et le progrès au-delà des indicateurs traditionnels comme le PIB. L’autre volet de cette Initiative, l’indicateur du vivre mieux, permet à chacun de comparer les pays en fonction de sa propre vision du bien-être.
Pour obtenir un exemplaire de l’étude Comment va la vie ?, les journalistes sont invités à contacter la Division des médias de l’OCDE (news.contact@oecd.org ; tél. : + 33 1 4524 9700). Pour de plus amples informations, contacter Stephen Di Biasio, Division des médias de l’OCDE (tél. : + 331 4524 8103) ou Romina Boarini, Direction des statistiques de l’OCDE (tél. : +33 1 45 24 92 91).
Des notes par pays et de plus amples informations sur l’édition 2013 de Comment va la vie ? sont disponibles sur la page http://www.oecd.org/fr/statistiques/commentvalavie.htm.
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La moyenne de l’OCDE n’inclut que les pays dont les données sont disponibles sur l’ensemble de la période : Canada, Danemark, France, Allemagne, Israël, Italie, Japon, Corée, Mexique, Pologne, Espagne, Suède, Turquie, Royaume-Uni et Etats-Unis.
Les pays sélectionnés de la Zone Euro sont ceux pour lesquels les données sont disponibles sur l’ensemble de la période : France, Allemagne, Italie et Espagne.
Echelle Cantril – les participants devaient se positionner sur une échelle allant de zéro à 10, 10 étant la meilleure vie possible pour eux et zéro la pire.
Lien de OECD