Possible crime de guerre
Les attaques visant les Casques bleus de l’ONU « peuvent constituer des crimes de guerre » en vertu du droit international, poursuit le communiqué.
Le chef de l’ONU a appelé les autorités maliennes à «n’épargner aucun effort pour identifier et traduire rapidement en justice les auteurs de ces attentats odieux”.
Il a présenté ses plus sincères condoléances aux familles endeuillées, au gouvernement et au peuple nigérians et a souhaité aux blessés un prompt rétablissement.
« Le Secrétaire général réitère le soutien continu et la solidarité des Nations Unies avec le peuple malien », a déclaré M. Dujarric.
Appel au gouvernement de transition
Dans le même temps, le Conseil de sécurité a publié une déclaration condamnant l’attaque « dans les termes les plus forts » et a rendu hommage à « tous les soldats de la paix qui risquent leur vie ».
Ils ont appelé le gouvernement de transition du Mali à « enquêter rapidement » sur l’attaque avec le soutien de la MINUSMA et à promouvoir la responsabilité en traduisant les auteurs en justice.
Les ambassadeurs ont rappelé aux responsables maliens de tenir le pays contributeur de troupes concerné informé des progrès conformément aux résolutions du Conseil de sécurité sur la sûreté et la sécurité des soldats de la paix (2518) et la responsabilité pour toute violence à leur encontre (2589).
Ils ont souligné que l’implication dans la planification, la direction, le parrainage ou la conduite d’attaques contre les soldats de la paix de la MINUSMA « constitue une base de sanctions ».
Combattre le terrorisme
La responsabilité de la sécurité du personnel de l’ONU incombe aux États hôtes, poursuit le communiqué, soulignant l’importance des communications entre la MINUSMA et le gouvernement de transition du Mali.
Le Conseil a réaffirmé que le terrorisme constitue « l’une des menaces les plus graves à la paix et à la sécurité internationales », le qualifiant de « criminel et injustifiable », quelle qu’en soit la motivation.
Ils ont souligné la nécessité de «traduire en justice les auteurs, les organisateurs, les financiers et les commanditaires de ces actes de terrorisme répréhensibles» et que tous les États combattent le terrorisme conformément à la Charte des Nations Unies et au droit international.
Région du Grand Sahel
Tout en réitérant son plein soutien à la MINUSMA et aux autres présences de sécurité dans la région du Sahel, le Conseil s’est dit préoccupé par la situation sécuritaire au Mali et la dimension transnationale du terrorisme dans la région du Sahel.
Ils ont exhorté les parties maliennes à mettre pleinement en œuvre l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali « sans plus tarder ».
« Une paix et une sécurité durables dans la région du Sahel ne seront pas atteintes sans une combinaison d’efforts politiques, sécuritaires, de consolidation de la paix et de développement durable bénéficiant à toutes les régions du Mali, ainsi que la mise en œuvre complète, efficace et inclusive de l’Accord », ont-ils déclaré.
Aux côtés du Mali
Le Conseil a en outre souligné l’importance pour la MINUSMA de disposer des capacités nécessaires pour remplir son mandat et promouvoir la sûreté et la sécurité des casques bleus.
Ces « actes odieux » ne saperont pas la détermination des Casques bleus à continuer à soutenir le processus de paix et de réconciliation au Mali, conclut le communiqué.
Amis dans le besoin
La veille des attentats, un nouveau Groupe d’amis pour promouvoir la responsabilité pour les crimes contre les Casques bleus initiative a été lancée au siège des Nations Unies à New York pour améliorer la sûreté et la sécurité des casques bleus.
Au cours de l’événement, le chef des opérations de paix, Jean-Pierre Lacroix, a rappelé que le Mali était l’un des trois pays qui avaient enregistré 84 % des décès liés au maintien de la paix depuis 2013.
Il a également attiré l’attention sur quatre membres du personnel tchadien de la MINUSMA qui ont été tués le 10 octobre à la suite d’un engin explosif improvisé à Tessalit, dans la région de Kidal.
Lien de Etoile d’Europe