Le Pape a rencontré dans l’après-midi du samedi 5 novembre des jeunes de Bahreïn à l’école catholique du Sacré Coeur de Manama, la capitale. Après avoir écouté plusieurs témoignages d’entre eux, le Souverain pontife leur a traduit trois invitations pour mieux affronter les défis à venir.
Olivier Bonnel – Cité du Vatican
Deuxième temps fort de la journée du Pape François ce samedi 5 novembre à Bahreïn, sa rencontre avec des jeunes qui s’est tenue à l’école du Sacré Cœur à Manama, administrée par les Sœurs du Carmel Apostolique. Après avoir été accueilli par la directrice et assisté à des danses traditionnelles, le souverain pontife a écouté le témoignage de trois jeunes avant de leur livrer sa réflexion. Une réflexion qui a consisté en trois invitations pour mieux affronter les défis de l’avenir.
Première invitation du Pape aux jeunes : «embrasser la culture du soin ». Prendre soin signifie développer une attitude intérieure d’empathie, un regard attentif qui nous fait sortir de nous-mêmes, une présence aimable qui vainc l’indifférence et nous pousse à nous nous intéresser aux autres a appelé l’évêque de Rome, demandant à se mettre ainsi à l’école de Jésus. Jésus, at-il rappelé «qui est entré dans l’histoire pour nous dire que le Très-Haut prend soin de nous».
Les mots ne suffisent pas
Deuxième invitation reçue par le Saint-Père à ces jeunes : semer la fraternité. «Soyez des champions de fraternité !» at-il exhorté, «c’est le défi d’aujourd’hui pour gagner demain, le défi de nos sociétés, toujours plus globalisées et multiculturelles». Les jeunes, a encore expliqué le Pape, face aux tentations de se montrer indifférent voire de cautionner les guerres et les conflits, sont au contraire traduits à «réagir par un nouveau rêve de fraternité et d’amitié sociale qui ne se cantonne pas aux mots» a t-il précisé en citant son encyclique Fratelli tutti. Les mots ne suffisent pas à encore martelé François, «il faut des gestes concrets réalisés au quotidien».
Dans de nombreuses régions, les tensions et menaces s’intensifient a encore constaté le Saint-Père, «mais cela arrive souvent parce qu’on ne travaille pas sur le cœur, parce qu’on laisse les distances se creuser avec les autres». «Soyez des semeurs de fraternité et vous serez des récolteurs d’avenir» a ainsi lancé François aux jeunes, «car le monde n’aura d’avenir que dans la fraternité !»
Avancer sans peur
Dernière invitation enfin : le défi de faire des choix dans la vie. «Face à un défi, comme devant un carrefour, il faut choisir, s’impliquer, risquer, décider. Mais cela nécessite une bonne stratégie : on ne peut pas improviser, en vivant seulement de l’instinct ou seulement dans l’instant présent !» a expliqué le Pape.
Face aux grands questionnements, le Pape a invité les jeunes à « avancer sans peur, et jamais seuls !» Dieu ne laisse pas seuls les jeunes, il les accompagne et les guide, à condition de lui demander. «Le Seigneur désire éclairer votre intelligence, vos pensées les plus intimes, les aspirations que vous portez dans votre cœur, les jugements qui mûrissent en vous» a encore expliqué le Souverain pontife, qui a expliqué que la prière silencieuse, le dialogue intime avec lui, aidait à distinguer la voix de Dieu.
«L’Église a beaucoup besoin de vous»
L’aventure des choix ne se fait jamais seul a enfin expliqué le Souverain pontife, qui a conseillé aux jeunes de pouvoir compter sur des «personnes sages et fiables». Comme Pape, je veux vous dire : « l’Église est avec vous et a beaucoup besoin de vous, de chacun de vous, pour rajeunir, explorer de nouveaux sentiers, tester de nouveaux langages, devenir plus joyeuse et hospitalière » a-t-il conclu.
Cette rencontre s’est achevée par la lecture de messages de paix lus en différentes langues par des jeunes de l’école du Sacré Cœur, des messages écrits sur des colombes qui ont ensuite été ajoutés sur un arbre.
Lien de Etoile d’Europe