L’alliance environnementale « Break free from Plastic », dont font partie Greenpeace, Gaia et Zero Waste, a de nouveau collecté des déchets sur six continents. Plus de 330.000 morceaux de plastique jetable, principalement des emballages à usage unique, ont été trouvés par les volontaires dans les villes, le long des plages et dans les parcs, puis triés par marque.
Les résultats montrent que Coca-Cola, suivi de PepsiCo et Unilever, sont les plus gros pollueurs de plastique au monde pour la quatrième année consécutive. Les bénévoles ont trouvé près de 20.000 déchets plastiques provenant de produits Coca-Cola cette année, soit plus que les deux autres plus gros pollueurs réunis.
Le « cynisme » d’Unilever
Pour la première fois depuis le début de ces études en 2018, Unilever figure pour sa part parmi les trois premiers pollueurs. La multinationale est pourtant un partenaire majeur de la Conférence de Glasgow de 2021 sur les changements climatiques (COP26), qui va se tenir début novembre dans la ville écossaise. Si l’on considère que 99 % du plastique est fabriqué à partir de combustibles fossiles et que les compagnies pétrolières se tournent activement vers le plastique comme source croissante de revenus, le rôle d’Unilever à la COP26 est particulièrement « cynique », estime Greenpeace.
À quelques jours de l’ouverture de la Conférence de Glasgow, près de 300 organisations de 76 pays ont signé une lettre ouverte adressée aux délégués de la COP26, appelant à renoncer à l’extraction de combustibles fossiles et à la production de plastique et à investir dans des solutions de remplacement sans déchets.
Selon Greenpeace, les entreprises à l’origine de la pollution plastique contribuent également à la crise climatique. En effet, le plastique est fabriqué à partir de combustibles fossiles et la présence de plastique jetable sur toute la planète entraîne une quantité importante d’émissions de gaz à effet de serre. De la production à l’élimination, environ cinq tonnes de CO2 sont émises par tonne de plastique.