Une trentaine de militaires d’extrême droite sont actuellement suivis de près par le Service général du renseignement et de la sécurité (SGRS) de la Défense, explique samedi dans les colonnes du Soir le patron du service, le général Philippe Boucké.
En France, une récente enquête de Médiapart a dévoilé la présence d’une cinquantaine de militaires aux convictions néonazies au sein de l’armée française.
Au sein de l’armée belge, une trentaine de militaires sont actuellement suivis «de très près, pour leurs sympathies ou leurs liens évidents avec des groupes d’extrême droite», détaille le général Boucké. «On creuse et on trouve. Le screening fonctionne bien. La menace reste infime au sein de la Défense», assure-t-il.
Pas d’exclusion
«Avec le screening qui est désormais en vigueur lors des procédures de recrutement, il ne peut pas s’agir de nouvelles recrues», ajoute Tony Bargibant, secrétaire permanent du syndicat CGSP-Défense. «Il s’agit de membres du personnel plus âgés qui ont dû se rapprocher de l’extrême droite au fil du temps, comme on peut se radicaliser en prison.»
Aucun d’entre eux n’a encore été mis à pied ou exclu. «Tant que des actes illégaux ou des faits répréhensibles ne sont pas commis, la Défense ne peut intervenir en aucune façon ni s’immiscer dans la vie privée de son personnel», précise-t-elle.
Source Belga