20/12/2020
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) appelle ses membres en Europe à «renforcer leurs contrôles» du fait de la nouvelle variante du coronavirus circulant au Royaume-Uni, a indiqué dimanche sa branche européenne.
Hors du territoire britannique, une poignée de cas ont été rapportés au Danemark (9), ainsi qu’un cas aux Pays-Bas et en Australie selon l’OMS, qui recommande à ses membres au niveau mondial «d’accroître leurs (capacités de) séquençage» du virus avant d’en savoir plus sur les risques posés par la variante, a indiqué une porte-parole.
Plusieurs pays européens ont décidé dimanche de suspendre tous les vols en provenance du Royaume-Uni après la découverte de cette nouvelle variante «hors de contrôle». Selon l’OMS, outre «des signes préliminaires que la variante pourrait être plus contagieuse», la variante «pourrait aussi affecter l’efficacité de certaines méthodes de diagnostic», là aussi selon «des informations préliminaires». Il n’y a en revanche «aucune preuve d’un changement de la gravité de la maladie», même si ce point fait aussi l’objet de recherches.
L’OMS donnera plus d’informations dès qu’elle aura «une vision plus claire des caractéristiques de cette variante», a indiqué une porte-parole de l’OMS Europe. «A travers l’Europe, où la transmission est élevée et étendue, les pays doivent renforcer leurs procédures de contrôle et de prévention», a souligné l’organisation onusienne.
Au niveau mondial, l’OMS recommande «à tous les pays d’accroître leurs capacités de séquençage du virus Sars-Cov-2 quand c’est possible et de partager les données au niveau international, notamment si les mêmes mutations problématiques sont identifiées».
Outre les trois pays ayant repéré sur leur sol la souche venue du Royaume-Uni, «plusieurs autres pays ont signalé à l’OMS d’autres variantes qui portent certains des changements génétiques de la variante britannique», notamment une mutation dite «N501Y».
L’Afrique du Sud, qui a également signalé une variante problématique vendredi, considère que cette mutation «N501Y» est à l’origine d’un plus grand nombre de contagions. Le pays «mène des recherches supplémentaires pour mieux comprendre le lien», souligne l’OMS.
Source AFP