21/12/2020
Le Comité consultatif de bioéthique de Belgique soutient, dans les grandes lignes, la stratégie de vaccination établie par les autorités, qui sera gratuite et non obligatoire. Mais cela suffira-t-il à constituer une immunité de groupe satisfaisante ? Dans leur avis, les membres de l’organe consultatif estiment que cette question doit faire débat, rapporte lundi le journal Le Soir.
Consulté en amont par le gouvernement fédéral et les entités fédérées, le Comité de bioéthique indique que le choix de la vaccination est pleinement fondé sur le plan éthique – les deux autres options (laisser le virus circuler jusqu’à atteindre l’immunité collective ou laisser aux seules personnes « à risque » la responsabilité de se protéger) n’étant pas acceptables.
Le Comité adresse cependant quelques recommandations aux autorités, dont le fait de lancer une réflexion anticipée sur un possible recours à une vaccination semi-obligatoire (limitée à certains groupes cibles), voire totalement obligatoire. « Si le gouvernement en arrive à l’idée qu’il pourrait être utile de recourir à la vaccination obligatoire, dans le cas hypothétique d’une couverture trop faible et d’une reprise de l’épidémie, il ne faut pas qu’il le fasse en cours de route alors qu’il aura défendu mordicus jusque-là la base volontaire », précise la présidente du Comité de bioéthique, Florence Caeymaex.
Pour rappel, la Belgique vise une couverture vaccinale de 70 % pour atteindre l’immunité collective.
Source Belga