05/12/2020
Quelque 200 personnes ont manifesté samedi midi au rond-point Schuman à Bruxelles contre la loi de sécurité globale française, actuellement en plein débat dans l’Hexagone.
L’initiative s’inscrit dans le cadre de l’appel à manifester lancé par la «coordination #StopLoiSécuritéGlobale», un collectif de multiples syndicats et associations, dont plusieurs organisations de journalistes. Celle-ci est parvenue à mobiliser des foules importantes en France ces dernières semaines.
La loi prévoit notamment, en son article 24, des sanctions pour toute personne qui diffuserait des images de policiers en action. Face à cette colère, le gouvernement n’a à ce jour annoncé qu’une concession: la réécriture de l’article 24. La coordination réclame son retrait pur et simple, avec les articles 21 et 22 du texte, et conteste le «nouveau schéma national du maintien de l’ordre (SNMO)» qui limite la couverture médiatique des manifestations.
Un esprit qui pose problème
Selon les manifestants réunis à Bruxelles, c’est toute la philosophie derrière la loi qui est mauvaise. «La loi prévoit notamment le recours systématique à des drones, des caméras de surveillance. Ce sont les groupes sociaux qui ont déjà des difficultés à s’insérer dans la société qui vont en pâtir, à savoir les jeunes des banlieues, les gilets jaunes, la communauté LGBTQ. Cette loi menace les droits fondamentaux et démocratiques ainsi que les libertés», selon les protestataires.
«La France est toujours la première à faire la leçon à la Hongrie et la Pologne, mais elle ferait bien de se regarder dans le miroir».
Source Belga