17/11/2020
Plus de 100 désastres ont eu lieu pendant les six premiers mois de la pandémie, ressort-il du rapport sur les catastrophes dans le monde de la Fédération internationale des sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR), publié mardi. «Le changement climatique n’attend pas que la Covid soit sous contrôle», a déclaré l’organisation à Genève.
«Le monde échoue collectivement» à protéger les communautés les plus exposées aux catastrophes, affirme le secrétaire général Jagan Chapagain. Dans un rapport publié mardi, la FICR relève que de nombreuses personnes ont fait face à la fois à la Covid et à des désastres.
«Il n’a jamais été plus urgent» de lutter contre ces problèmes, selon elle. Les désastres de ces derniers mois ont affecté plus de 50 millions de personnes, dont la quasi-totalité a subi l’impact de catastrophes climatiques ou météorologiques. Plus de 10 de ces situations ont provoqué chacune des conséquences pour au moins 250.000 personnes.
Augmentation des désastres
De quoi pousser M. Chapagain à appeler à redoubler d’efforts. Il mentionne une «déconnexion claire entre là où la menace climatique est la plus importante et là où le financement de l’adaptation climatique va». Celle-ci «pourrait bien faire des victimes».
D’autant plus que la moyenne annuelle des désastres a augmenté de près de 35% en une trentaine d’années. Depuis 10 ans, 83% d’entre eux peuvent être attribués à des situations climatiques et météorologiques comme des inondations, tempêtes ou encore chaleurs extrêmes. Ils ont tué plus de 400.000 personnes et affecté plus d’1,6 milliard d’individus.
L’Asie/Pacifique est la région la plus vulnérable mais toutes sont exposées. Rien qu’en 2019, 97,6 millions de personnes ont été victimes de désastres et près de 25.000 ont été tuées.
Selon la FICR, les relances décidées par les gouvernements doivent contribuer à protéger les populations mais aussi le climat. Comme elle-même l’a appliqué ces dernières années, l’organisation appelle à davantage de financements et de politiques pour empêcher les désastres avant qu’ils n’aient lieu. Il faut répondre à l’adaptation climatique et à la Covid, affirme de son côté M. Chapagain.
Et la FICR estime que les besoins de dizaines de pays en développement dans les 10 prochaines années face au climat atteignent moins de 46,2 milliards d’euros par an. Soit bien moins que l’impact de la Covid.
Source ATS