La ministre flamande de la Justice Zuhal Demir (N-VA) n’utilise plus les imams pour soutenir les anciens détenus radicalisés. Elle a trop de questions sur l’utilisation des ressources gouvernementales par le projet de l’imam gantois Khalid Benhaddou.
Demir met fin à sa collaboration avec les imams pour cause de détournement de l’argent public. Une enquête est en cours….
La ministre Demir explique au Parlement flamand que le projet, « Approche théologique de la radicalisation islamique », a été lancé en juin 2018 et vise les prisonniers radicalisés libérés sur parole. L’imam gantois Khalid Benhaddou, entre autres, dirige le projet avec sa plateforme d’imams flamands.
Demir a décidé de mette fin à la collaboration avec la platforme de Benhaddou. Elle a fait évaluer le projet au cours des derniers mois et cet examen a soulevé des questions. « Le nombre d’heures de travail en 2018 et 2019 ne correspondait pas à la subvention versée. Certains comptes n’ont pas pu être associés à la mission de projet. De plus, un seul imam a été déployé au départ, alors que treize ont été promis. Et vous ne pouvez pas facturer des frais injustifiés aux contribuables. Ce projet sert à protéger notre société, pas comme une valve de subvention.
L’organisation a eu à plusieurs reprises la possibilité de fournir une explication plausible, mais elle n’a pas été fournie », dit-elle.
Demir souhaite également adopter une approche différente. « Les imams ne semblent pas être les personnes les plus aptes à avoir une vision suffisamment critique de la foi », dit-elle.
Cependant, selon elle, il est clair qu’il doit y avoir une coopération avec des gens qui connaissent l’islam. Elle examine ensuite les organisations qui soutiennent l’extrémisme et le radicalisme parmi les musulmans, mais le font avec une équipe diversifiée de théologiens, de thérapeutes, de psychologues et de travailleurs sociaux. Elle souhaite également que les maisons de justice fassent une analyse des risques de chaque ancien détenu radicalisé.
En réponse à Het Laatste Nieuws, l’imam Khalid Benhaddou se dit déçu. «Je veux quand même m’asseoir avec le cabinet pour entendre ce qui a mal tourné. Espérons que ce projet pourra en quelque sorte se poursuivre à l’avenir. »
Almouwatin Bxl-Média