25/06/2020
Mise à jour le 25/06 /2020 à 21h15
La douceur de l’hiver dernier explique un nombre semble-t-il plus élevé d’insectes adultes actifs en ce début d’été. « Des températures de -10 degrés en hiver permettent une éradication mais ce ne fut pas le cas cette année », explique Frédéric Francis, professeur à Gembloux Agro-Bio Tech. Par ailleurs, la combinaison de la chaleur actuellement relevée et des récentes pluies procurent les conditions idéales au développement des insectes.
« Les températures élevées et les dernières pluies vont oeuvrer à une accélération du cycle biologique », poursuit le Pr. Francis. « Dans le cas du moustique, on constate un cycle de trois semaines avec une température de 22 degrés. Si le thermomètre monte à 30 degrés, la durée du cycle se réduit. Et lorsqu’on sait qu’une femelle pond de 20 à 30 oeufs par jour, ça devient vite exponentiel. »
Un phénomène semblable va se passer avec les mouches. Ce qui est observable en début d’automne, sera déjà présent en été.
Des risques de maladies ?
Il ne faut par contre pas craindre un plus grand risque de transmission de maladies, comme celle véhiculée par le virus Zika (entraînant fièvre, maux de tête, éruption cutanée, fatigue, douleurs musculaires et articulaires…), par exemple. « La Belgique ne se situe pas en zone endémique », rappelle Frédéric Francis. « En outre, les moustiques ne transmettent pas tous de maladie. »
Pour ce qui est des moustiques du sud, notre pays n’est actuellement pas contaminé. « Toutefois, si plusieurs hivers doux devaient se succéder, il faudrait rester attentif parce que ce type de moustiques, qui ne survivent normalement pas à nos saisons froides, pourraient alors rester actifs. ».
Source Métro