18/05/2020
Le retour partiel et progressif à l’école dans le cadre de la stratégie de déconfinement s’est déroulé «sans problème majeur» en Fédération Wallonie-Bruxelles, a assuré la ministre de l’Education, Caroline Désir (PS).
Sur base des informations que lui ont fourni les différents réseaux d’enseignement lundi, celle-ci estimait que 50 à 60% des élèves de 6e primaire avaient retrouvé le chemin de l’école, et 75% pour les élèves en classes terminales du secondaire. Les chiffres précis devraient être connus dans les jours à venir.
«(Je) tiens à remercier chaleureusement tou.te.s les acteur.rice.s qui se sont mobilisé.e.s et qui ont fourni un travail colossal pour réussir ce défi! », a commenté Mme Désir par voie de communiqué.
Ce retour en classe ce lundi a toutefois essentiellement concerné les écoles des réseaux d’enseignement officiel.
Selon le Secrétariat général de l’enseignement catholique (SeGEC), deux tiers à trois quarts des écoles catholiques, tant du fondamental que du secondaire, ne rouvriront en effet leurs portes que demain/mardi seulement, suivant ainsi une recommandation formulée la semaine dernière par le SeGEC lui-même.
Nombre réduit d’écoles fermées
Dans l’enseignement communal primaire par contre, le nombre d’écoles qui sont restées portes closes ce lundi fut assez réduit, limité à quelques communes seulement.
Le taux de fréquentation des élèves dans ce réseau variait toutefois fortement d’une commune à l’autre, dans une fourchette de 25 à 85%, mais sans dépasser les 50% généralement dans les grosses communes urbaines.
Des mesures de sécurité strictes
Pour pouvoir reprendre les cours, les écoles avaient dû mettre de nombreuses mesures de sécurité en place, tant au bénéfice des élèves que des enseignants.
Outre le port du masque obligatoire pour les élèves et les enseignants et la présence de gel désinfectant, les classes concernées par cette rentrée ont été scindées en groupes d’une dizaine d’élèves au maximum, chaque enfant devant disposer d’un espace de 4 m2 au minimum en classe pour réduire les risques de contaminations, et de 8 m2 pour l’enseignant.
Sur base des décisions du Conseil national de sécurité (CNS) préconisant un retour partiel à l’école dès ce 18 mai, la ministre de l’Education et les acteurs de l’enseignement avaient décidé de relancer d’abord les cours pour les 6e primaires, ainsi que les années terminales du secondaire, soit quelque 120.000 élèves au total.
Une évaluation de l’impact organisationnel
Mercredi après-midi, la ministre Désir rencontrera (par vidéoconférence) les acteurs de l’école pour faire le point sur ce retour à l’école, et évaluer l’impact organisationnel de cette reprise des cours à l’aune des contraintes sanitaires.
L’extension, dès le 25 mai, de la mesure aux élèves de 1re et 2e primaire, ainsi qu’à ceux de 2e secondaire, y sera également discutée.
Chaque école, en fonction de ses possibilités, sera toutefois libre d’organiser ou non cet élargissement, notamment en fonction du nombre d’enfants dont ils devront assurer la garderie.
« Une demande plus forte »
«Des échos qui me reviennent, peu de directeurs d’école sont enclins à rouvrir les 1re et 2e primaires la semaine prochaine. Ils ont peur de ne pouvoir maîtriser les garderies car la demande est plus forte qu’auparavant», confie Dominique Luperto, secrétaire-général du CECP (Conseil de l’enseignement des communes et des provinces).
Dans le réseau communal, 4,4% des enfants sont présents cette semaine dans les garderie en moyenne. La semaine prochaine, sur base des demandes formulées par les parents, ce chiffre devrait passer à 5,5%.
En Flandre, où cette rentrée scolaire partielle s’est organisée dès vendredi, la fréquentation des élèves fut plus élevée qu’en Fédération Wallonie-Bruxelles.
Selon des chiffres livrés lundi par le ministre flamand de l’Education Ben Weyts (N-VA), le taux d’absentéisme moyen ne fut vendredi que de 8,5% dans l’enseignement primaire, et de 6% dans le secondaire.
Source Métro