Mercredi, 11 mars, 2020 à 17:28
Mise à jour le jeudi 12/03/2020 à 10h34
Genève – L’activiste du polisario Lemaadla Zroug a dévoilé, mercredi à Genève, devant le Conseil des droits de l’homme (CDH), le calvaire des familles des disparus sahraouis dans les geôles des séparatistes, dans le sud-ouest algérien.
Dans son intervention dans le cadre de la 43ème session du CDH, Mme Zroug a dénoncé les actes de représailles et les châtiments infligés aux opposants dans les camps de Tindouf, “où les dirigeants du polisario recourent systématiquement aux actes d’enlèvement, de maltraitance et d’exécution à l’encontre des opposants sahraouis”, notant que les milices des séparatistes sont encouragées dans leurs agissements par “l’arbitraire régnant dans ces camps, compte tenu du refus du pays hôte d’assumer ses responsabilités juridiques et morales en violation des chartes internationales”.
Mme Zroug s’est élevée, dans ce sens, contre le mutisme et l’absence de réactivité des instances internationales, notamment le Haut commissariat aux Réfugiés (HCR) et le CDH, face à ces crimes horribles.
Elle a rappelé, à ce propos, le cas de son père, “kidnappé par les milices du polisario, quelques mois avant sa naissance, et torturé à mort”. Les dirigeants du polisario refusent toujours d’informer la famille du lieu où a été enterré son père, a-t-elle expliqué.
Ces crimes horribles ont touché des centaines de Sahraouis, a-t-elle poursuivi, notant qu””en dépit des efforts consentis par les familles des victimes pour connaître le sort des personnes portées disparues, nous n’avons reçu aucune réponse du Haut Commissaire aux Réfugiés, de l’Algérie et des dirigeants du polisario, bien que certains d’entre-eux ont bien reconnu avoir commis ces crimes”.
Elle a dénoncé, de même, la complicité et le mutisme de ceux qui s’autoproclament défenseurs des droits des Sahraouis face à ces crimes, notant que ces soi-disant militants des droits de l’homme encouragent par leur mutisme, les milices des séparatistes à poursuivre leurs crimes et violations graves, et à échapper à la punition.
“Les familles des victimes du polisario estiment que le silence de la communauté internationale sur ces violations encourage leurs auteurs à persister dans leurs pratiques criminelles et appellent toutes les instances internationales à faire pression sur le pays hôte pour qu’il respecte ses obligations envers les populations sahraouies sur son sol”, a-t-elle conclu.
Source MAP