Une information judiciaire concernant Joëlle Milquet est ouverte depuis le premier trimestre 2018 au parquet de Bruxelles, a indiqué ce dernier, jeudi soir, confirmant ainsi une information du Vif/L’Express.
Cette information judiciaire vise « des faits qualifiés de menaces verbales ou écrites avec ordre ou condition, de harcèlement, et d’utilisation, à des fins délictueuses, de renseignements obtenus dans le cadre de l’accès à un dossier d’instruction », précise le parquet, se refusant à davantage de commentaires, dans l’intérêt de l’enquête.
Cette nouvelle enquête est liée, selon Le Vif/L’Express, à l’instruction qui est toujours en cours au parquet général de Bruxelles concernant Joëlle Milquet. Pour rappel, l’ancienne présidente du cdH est soupçonnée d’avoir engagé en 2014 des collaborateurs dans son cabinet, lorsqu’elle était ministre de l’Intérieur et vice-Première ministre, lesquels auraient été affectés en réalité à sa campagne électorale.
En 2015, celle-ci avait été inculpée et contrainte à démissionner de son poste de ministre de l’Éducation à la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Joëlle Milquet est désormais inquiétée aussi pour subordination de témoins. Elle aurait fait pression sur plusieurs de ses ex-collaborateurs entendus par la justice dans le cadre de l’instruction du parquet général. Mais l’intéressée conteste, selon l’hebdomadaire.
L’enquête semble avoir véritablement commencé vers la fin de 2019, avec l’audition de plusieurs personnes, précise encore Le Vif/L’Express.
Des accusations “complètements fausses”
Les accusations concernant Joëlle Milquet sont vouées “sans hésitation à l’échec juridique et judiciaire”, réagit jeudi soir Me Adrien Masset, avocat de l’ancienne présidente du cdH. Il dénonce des accusations “anonymes une fois encore malveillantes et complètement fausses”.
Selon Me Adrien Masset, Joëlle Milquet n’était pas au courant de l’existence de cette information judiciaire “dont elle ignore donc les éléments et dans le cadre de laquelle elle n’a même pas encore pu se défendre”. L’avocat ajoute que sa cliente conteste tout comportement délictueux et illégal. “Elle a plutôt le sentiment d’être elle-même la victime et assurément pas la coupable d’un véritable harcèlement dans ce dossier et d’être également la victime de divulgations incessantes ciblées relatives à des éléments présentés à chaque fois de manière mensongère dans le but de lui nuire”, ajoute Me Masset.
Source Belga