Une vingtaine de jeunes étrangers et marocains issus des régions du Sud du
Royaume ont bénéficié, du 6 au 15 décembre, d’une session de formation et
d’accompagnement cinématographique, avec la participation d’étudiants et
professeurs de cinéma de différents pays dans le but de créer des liens de rencontre, de collaboration et d’apprentissage mutuel.
Initiée dans le cadre de Dakhla film forum, cette session offre l’occasion à des
étudiants et lauréats du Sahara Lab de se rencontrer, collaborer et tisser des liens
culturels cinématographiques avec d’autres étudiants étrangers venus d’Espagne,
de France et de Slovaquie.
Dans l’esprit de la continuité des sessions de formation et d’accompagnement
cinématographique organisées par Sahara Lab au profit de jeunes des régions du
sud marocain, cette rencontre constitue une occasion pour les jeunes participants
de partager leurs œuvres et expériences cinématographiques, assister à des
master classes, des ateliers d’écritures et de réalisation et explorer les opportunités de collaboration et de coproduction entre étudiants de différents pays.
En effet, cinq universités et écoles de cinéma des pays invités ont pris part à ce
forum, à savoir l’académie du cinéma et de la télévision de Bratislava (Slovaquie), l’école supérieure d’audiovisuel, relevant de l’Université de Toulouse (France), la faculté de communication de Cuenca, relevant de
l’université de Castille-La Manche (Espagne), l’institut d’études supérieures des arts, marché de l’art, métiers de la culture (Paris) et Sahara Lab.
« Ce forum est une opportunité de se découvrir mutuellement et partager non
seulement la spécificité culturelle unique de chacun, mais également les similarités de sources universelles que nous partageons tous », a souligné dans une déclaration à la MAP, le réalisateur marocain et initiateur du projet Sahara Lab, Hakim Belabbes.
« Un film fort ne peut se manifester qu’à travers l’expression personnelle du
réalisateur et sa conviction dans la manière de percevoir le monde qui l’entoure », a confié M. Belabbes.Il a, dans ce sens, indiqué que ces étudiants ont effectué des sorties de découverte et d’inspiration de la région de Dakhla et exécuté en groupe des exercices cinématographiques, notant que ces jeunes créateurs en herbe ont présenté leurs projets en développement, tout en explorant les opportunités de collaboration et de co-production des court-métrages.
M. Belabbes a, par ailleurs, souligné que les encadrants ont initié les étudiants aux éléments du langage cinématographique qui peuvent les aider à développer leurs propres sujets qui vont aboutir à un film presque fini, faisant savoir que l’idée est de continuer à travailler virtuellement, avec les monteurs d’image et de son, en vue d’achever tous les films.
Les mentors se sont départagés la tâche de faire du « shadow directing », un processus d’accompagnement des jeunes réalisateurs pendant leur tournage, ayant pour finalité de mieux les initier aux procédés de réalisation, de direction d’acteurs, et de résolution des problèmes de production, a-t-il expliqué.
Les étudiants ont eu à communiquer leurs expériences avec tous les participants,
chaque soir, à la fin du tournage, afin de faire en sorte que les uns et les autres
puissent bénéficier des erreurs de jugement et des surprises du processus de
leurs premières aventures cinématographiques, a-t-il ajouté. Dakhla film forum a pour but de « semer les graines d’un cinéma d’expression personnelle,
authentique et lyrique, pour exprimer les multitudes facettes de l’identité et
héritage marocain hassani, qui déborde de valeurs humaines partagées par tous ».
Pour ces jeunes créateurs, cette expérience cinématographique a été l’occasion
de redécouvrir leur patrimoine par des voies d’introspection et de recherche d’images et sons essentiels propre à chacun, afin de partager leur propre vision de ce legs ancestral avec le public au Maroc et ailleurs.
Créé en 2015, Saraha Lab permet aux étudiants, sans expérience cinématographique, de partager avec le public les spécificités socioculturelles
propres aux populations du Sahara marocain tout en bénéficiant de sessions de
formation aux différents métiers de la production cinématographique, avec le
soutien technique et académique d’un nombre de professionnels, marocains et
étrangers.
Source MAP