Madame la Présidente du CNDH, Amina Bouayach,
Le 6 décembre dernier, SM le Roi Mohammed VI vous a fait l’honneur de vous nommer à la tête du Conseil National des Droits de l’Homme. Nous vous en félicitons tout en espérant que votre venue à cette importante institution fera avancer la question des droits dans notre pays quand on connait les attentes de nos concitoyens sur tous les domaines.
Nous, membres associatifs et militants des droits, en particulier pour les marocains de l’étranger, constitués en collectifs d’associations de marocains d’Europe, vous soumettons cette lettre pour faire appel à votre bien vaillance sur nos droits et les droits de tous les marocains de l’étranger en tant que citoyens marocains selon les dispositions de la Constitution du Royaume, en tant que charte globale des droits de l’homme dans ses dimensions politique, économique, sociale, culturelle et environnementale.
Depuis toujours, les marocains de l’étranger sont restés marginalisés par les gouvernements successifs de l’Etat marocain, traités comme des populations de seconde zone qui n’ont de droits que de transférer les mannes de devises sans droits de regard sur, ne serait ce qui nous impacte de la gestion des affaires publiques.
Nous attirons votre attention sur le fait que malgré tous les recours, toutes les correspondances adressées à tous les responsables politiques de tous bords, et à tous les institutionnels, sont restés veines. Sans même le simple droit à recevoir des réponses à nos correspondances.
Madame la Présidente,
Nos différentes sollicitations auprès de votre prédécesseur n’ont pas connu de réel succès non plus. Pourtant l’ancien président du CNDH était (ou il est toujours) aussi Président du CCME, donc responsable de défendre nos droits et nos intérêts.
Par la présente, nous vous sollicitons de bien vouloir prendre en compte les aspirations de nos concitoyens résidents à l’étranger pour jouer leur rôle de citoyens au sens propre des résolutions de la déclaration universelle des droits de l’homme, chère à votre personne vous connaissant de tous les combats, notamment l’article 21 qui stipule que :
Toute personne a le droit de prendre part à la direction des affaires publiques de son pays, soit directement, soit par l’intermédiaire de représentants librement choisis.
Toute personne a droit à accéder, dans des conditions d’égalité, aux fonctions publiques de son pays.
Dans l’attente de votre réponse et réaction, veuillez agréer, Madame la Présidente, nos salutations fraternelles.
Pour le Collectif,
Mohammed HASHAS
SG Transferts et Compétences