L’actuel député et ancien échevin à la Ville de Bruxelles Mohamed Ouriaghli (PS) a été inculpé pour corruption passive et infractions sur les marchés publics dans le cadre du dossier GIAL, l’organisme en charge du parc informatique de la Ville de Bruxelles, indique vendredi la RTBF. L’ex-directeur général et Proximus sont également inculpés.
Mohamed Ouriaghli, échevin entre 2006 et 2019, a géré la compétence Informatique et a été président de GIAL. Il est depuis juin député bruxellois. Il conteste les faits qui lui sont reprochés.
Le fonctionnement du GIAL est dans la ligne de mire de la justice depuis quelques années, notamment concernant la forte rémunération d’un consultant privé externe ainsi que des déplacements professionnels à l’étranger, dont un aux Etats-Unis, partiellement organisé par Proximus, auquel M. Ouriaghli a participé.
« L’inculpation a été notifiée à mon client le 21 juin dernier, a précisé le conseil de Mohamed Ouriaghli, Me Antoine Leroy, à la RTBF. La lettre d’inculpation ne contient aucun détail. Les seules informations dont dispose mon client sont les questions qui lui ont été posées au début de cette année, à une reprise, par les enquêteurs lors d’une audition. M. Ouariaghli est effondré : une inculpation pour de tels motifs et des faits qu’il conteste totalement, c’est quelque chose qui est difficile à vivre ». Le Parquet général pourrait demander une levée d’immunité parlementaire.
Le directeur général de GIAL, Yves Vander Auwera, licencié dernièrement, a également été inculpé dans ce dossier, de même que Proximus. Contacté, M. Vander Auwera n’a pas souhaité réagir mais se montrerait serein à l’idée de pouvoir expliquer à la justice le contexte de son licenciement et des attaques subies depuis près de trois ans. Elle aussi inculpée, l’entreprise Proximus conteste avoir commis la moindre infraction dans ce dossier, mais entend réserver ses arguments pour la justice et ne pas faire davantage de commentaires
Source Belga