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Celle-ci « reste fidèle à son ADN anticonstitutionnel, anti-belge, anti-démocratique, et avec une constance qui frise l’obsession, homophobe et anti-femmes », déplore Sylvie Lausberg, historienne et présidente de l’organisation féministe. Pour le CFFB, les « mâles » du parti d’extrême droite ont « réussi leur coup : serrer la main du chef de l’Etat, évincer fissa les deux premières femmes élues sur leurs listes, illico remplacées par des hommes, et remettre en cause rien moins que l’égalité des femmes et des hommes ». « Cinquante pour cent de femmes en politique c’est trop », a d’ailleurs déclaré Tom Van Grieken, le président du Belang, sur les ondes de Radio 1, rappelle le Conseil.
Et Sylvie Lausberg de rappeler l’attitude du parti, alors appelé Vlaams Blok, face à la loi dépénalisant l’interruption volontaire de grossesse (IVG). Quelques mois après le vote du texte en 1990, la formation d’extrême droite en avait déposé un autre visant recriminaliser cet acte médical. Elle avait alors dénoncé une loi qui fait droit aux « états d’âme émotionnels des femmes » et avait réclamé une interdiction généralisée de l’IVG.
Le Vlaams Blok avait ensuite redéposé cette proposition de loi en 1992, 1996, 1999 et 2003. Après sa dissolution en 2004, son successeur, le Vlaams Belang, en avait fait de même en 2007, 2008 et 2011, se remémore le Conseil des femmes francophones de Belgique.
« Nul doute que les 18 élus au Parlement fédéral de ce parti ne s’arrêteront pas en si mauvais chemin », imagine l’organisation. « Non, ils n’ont pas traîné, contestant – à peine les micros ouverts – l’article 11bis de la Constitution qui garantit aux femmes et aux hommes l’égal exercice de leurs droits et libertés ainsi que la parité dans les institutions. Le Vlaams Belang doit d’ores et déjà être déclaré hors-la-loi », conclut Sylvie Lausberg.