ACTUALITESoudan: pourquoi les contestataires ont rompu le dialogue avec...

Soudan: pourquoi les contestataires ont rompu le dialogue avec l’armée

-

Publicité
2019 04 22t175308z 2082601896 rc1fbeb7d490 rtrmadp 3 sudan politics 0
Une voiture est fouillée à un barrage sur une route menant au ministère de la Défense, à Khartoum, le 22 avril 2019.
© REUTERS/Umit Bektas

Les nouveaux dirigeants militaires ont sommé lundi 22 avril les manifestants de démanteler les barrages devant le QG de l’armée à Khartoum. Mais les militants, qui continuent de réclamer un transfert du pouvoir aux civils, n’ont pour l’instant pas bougé. Les tensions se sont amplifiées après la suspension des discussions entre les deux camps dimanche soir. Que s’est-il passé ?

Les partis d’opposition ont renoncé dimanche soir à présenter un gouvernement civil. Ils en imputent la responsabilité au Conseil militaire de transition avec lequel ils disent avoir suspendu le dialogue. Dora Gombo, membre de l’Association des professionnels soudanais (APS), l’organisation à la tête de la contestation au Soudan, revient sur les raisons d’une rupture affichée.

« Le Conseil militaire a essayé de nous imposer des partis politiques proches de l’ancien régime, explique-t-elle. Des organisations qui ne font pas partie de la coalition de la liberté et du changement. Mais pourtant c’est bien cette coalition qui a réussi à mener la révolution là où elle en est aujourd’hui. »

Revue de presse : la suspension des discussions au Soudan entre l’opposition et l’armée

L’opposition assure qu’elle présentera jeudi prochain une proposition de gouvernement civil, même si l’armée ne devait pas donner son aval. Les leaders de la protestation annoncent également qu’ils ne reprendront les pourparlers qu’à certaines conditions. « On demande maintenant au Conseil militaire qu’il rompe avec certains de ses membres qui sont trop liés à l’ancien régime », justifie Dora Gombo.

Autrement dit de rompre avec trois personnalités haut placées : le chef de la police, le responsable des services de renseignement et enfin le chef du comité politique du conseil militaire.

Craignant un dérapage dans cette crise soudanaise, des dirigeants africains tiendront ce mardi au Caire un sommet autour de l’Égyptien Abdel Fattah al-Sissi, président en exercice de l’Union africaine.

Source RFI

Lahcen Hammouch
Lahcen Hammouchhttps://www.almouwatin.com/
Lahcen Hammouch est journaliste. CEO de Bruxelles Media. Sociologue à l'ULB. Président du Forum de la société civile africaine pour la démocratie.
Publicitéspot_img
Publicité

Dernières nouvelles

les experts saluent l’engagement de l’Espagne dans la lutte contre la violence à l’égard des femmes et appellent à améliorer la formation des professionnels

Dans un nouveau rapport le Conseil de l'Europe Groupe d'experts sur la lutte contre la violence à l'égard des...

2023 fait partie des cinq années les plus touchées par les incendies de forêt en Europe, mais 2024 apporte un certain soulagement

La saison des incendies de forêt de 2023 est l'une des pires que l'UE ait connue depuis plus de...

Une nouvelle résolution aborde la traite et les conversions religieuses forcées

Washington, DC, le 20 novembre 2024 – Dans le cadre d'un pas en avant pour l'avancement des droits de...

ETIncelles : 46 entreprises rejoignent la quatrième promotion du programme

La quatrième promotion d'ETIncelles est lancée ! Au total, la DGE accompagne 197 entreprises issues de 73 départements avec...
- Advertisement -spot_img

La Scientologie célèbre 40 ans de plaidoyer et de réussite à travers l’IAS

Communiqué de presse KINGNEWSWIRE // Par une fraîche nuit d'automne, dans les bras de l'Angleterre d'East Grinstead, une...

La vision d’Antonella Sberna pour le dialogue interreligieux en Europe

Antonella Sberna, récemment nommée vice-présidente du Parlement européen, a prononcé aujourd'hui un discours convaincant, soulignant le pouvoir transformateur du...

Must read

- Advertisement -spot_img

You might also likeRELATED
Recommended to you