AFP: Publié le – Mis à jour le
Par ailleurs, Kikaya Bin Karubi, un conseiller diplomatique du président sortant Joseph Kabila a affirmé dans une interview vendredi que le gouvernement en place était « au courant » que l’Eglise avait « choisi de publier le vainqueur en tant que Martin Fayulu ». M. Kakaya a déploré que l’Eglise brisait les lois constitutionnelles et électorales pour alimenter « une révolte populaire dont elle sera responsable en fin de compte ».
La conférence épiscopale congolaise (Cenco) avait précédemment demandé à la Commission électorale (Céni) de proclamer les résultats dans « la vérité et la justice ». La Céni assure qu’aucune prévision n’est autorisée ni même pertinente avant leur proclamation.
Dans un entretien publié dans Le Soir, Martin Fayulu, assurait vendredi être optimiste quant à sa victoire. « On ne peut pas arrêter un raz de marée, un plébiscite », affirmait le candidat de la coalition Lamuka (« Réveillez-vous »).
Le Conseil de sécurité de l’ONU s’est réuni vendredi à huis clos pour discuter de l’élection présidentielle en République démocratique du Congo, en attente des résultats de ce scrutin historique. Au cours d’une discussion de près de deux heures, les membres du Conseil ne sont pas parvenus à se mettre d’accord sur un communiqué commun. La publication des résultats, initialement prévue le 6 janvier, pourrait être retardée.
Le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, s’est dit vendredi favorable à une « pression maximale » de la communauté internationale sur les autorités congolaises afin qu’elles respectent le choix des électeurs qui ont voté le 30 décembre dernier. Il a insisté pour que le résultat du scrutin soit communiqué « quel que soit le nom du nouveau président, même si cela va vers un autre candidat que celui du pouvoir ».
Dans un communiqué conjoint, une vingtaine d’organisations de la société civile et mouvements citoyens congolais déplorent « le chaos électoral minutieusement planifié par le régime illégitime et illégal de Joseph Kabila ». Elles rappellent à la Céni « son rôle constitutionnel et civique de proclamer les vrais résultats conformément à son calendrier ».