Après la publication des résultats des scrutins va s’ouvrir une grande période de négociations en République démocratique du Congo, mais aussi de contestations.
D’abord au sein du FCC, avec plus de 20 000 candidatures pour moins de 900 sièges de députés nationaux et provinciaux obtenus, il y a plus de mécontents que de satisfaits. « Les lettres d’habilitation pour former les recours seront distribuées avec parcimonie », confie une source au sein de la coalition au pouvoir.
Certains se voient reprocher de ne pas avoir soutenu le candidat Emmanuel Ramazani Shadary, d’autres s’estiment sacrifiés au profit de nouveaux alliés « sans aucun ancrage local ».
Ensuite il y a les négociations entre le FCC et Cach, la coalition de Félix Tshisekedi, et qui ont commencé bien avant la proclamation des résultats. Pour le FCC, Cach et sa cinquantaine de députés doivent rentrer dans la majorité s’ils souhaitent des postes au sein du gouvernement, notamment la primature. « Qu’ils nous envoient trois noms », rétorque un cadre de l’UDPS, référence à l’un des stratèges du sortant Joseph Kabila pour empêcher de désigner Félix Tshisekedi comme Premier ministre lors du dernier dialogue politique organisé.
Reste à savoir quelle sera l’attitude des députés eux-mêmes, de l’ancienne majorité comme de l’opposition. Certains candidats de l’autre coalition Lamuka qui devaient soutenir Martin Fayulu avaient déjà fait campagne pour Félix Tshisekedi. Malgré les dispositions légales qui empêchent tout nomadisme politique, « après l’élection, commence le marchandage », conclut un activiste.
En 2011, pour réformer la Constitution, Joseph Kabila avait obtenu 485 sur les quelque 600 du Congrès, lui qui avait à l’issue des précédentes élections à peine la majorité
Source RFI