Trois membres de l’entourage du jihadiste qui avait tué quatre personnes, dont le gendarme Arnaud Beltrame, lors des attentats en mars de Trèbes et Carcassonne (Aude), ont été mis en examen vendredi et écroués, a indiqué samedi une source judiciaire.
Les gardes à vue de trois autres personnes, elles aussi interpellées mardi à la demande des juges d’instruction en raison de leur proximité avec l’assaillant Radouane Lakdim, ont été levées sans faire l’objet de poursuites dans ce dossier, a précisé cette source.
Les trois personnes placées en détention provisoire ont été mises en examen pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle » et, pour l’un d’eux, « détention d’armes de catégorie A et B en lien avec une entreprise terroriste », selon la source judiciaire.
Décidé par les juges antiterroristes parisiens, ce coup de filet de mardi intervenait près de sept mois après les attentats du 23 mars, revendiqués par le groupe Etat islamique.
Trois personnes avaient été interpellées à Carcassonne, une ailleurs dans le département de l’Aude, une dans les Bouches-du-Rhône et une dans l’Hérault, selon une source judiciaire.
Des perquisitions et des auditions libres avaient aussi été effectuées à Toulouse (Haute-Garonne), avait aussi indiqué cette source, confirmant des informations de l’Express.
Le 23 mars, Radouane Lakdim, 25 ans, avait volé une voiture à Carcassonne dont il avait abattu le passager et blessé le conducteur par balle.
Il avait ensuite tiré sur des policiers devant leur caserne, avant d’entrer dans un supermarché Super U à Trèbes où il avait tué un boucher, un client ainsi que le lieutenant-colonel de gendarmerie Arnaud Beltrame, qui s’était livré comme otage à la place d’une femme.
Le jihadiste avait été abattu par des gendarmes de l’antenne GIGN de Toulouse.
Fin mars, la compagne de Radouane Lakdim, Marine P., une jeune convertie à l’islam alors âgée de 16 ans, avait été mise en examen pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle » et placée en détention provisoire.
Source : AFP