Publié le 04 septembre 2018 par la Razon
Republié par Almouwatin le 5 septembre 2018 à 23h00
Le quotidien péruvien « La Razon » a consacré, mardi, un article aux coulisses du licenciement de dizaines de généraux de division, de commandants, de généraux et de hauts fonctionnaires, dans une tentative de préparer la succession du locataire d’El Mouradia souffrant d’un cancer en phase terminale, une purge qui n’a épargné ni les civils ni la justice.
Ainsi, le quotidien rapporte que Nacer Boudiaf, candidat libre à la présidence et fils de l’ancien président algérien Mohamed Boudiaf, assassiné en Algérie dans des circonstances obscures en 1992, s’est vu retirer son passeport par le ministère des Affaires étrangères.
Cette mesure vise à empêcher ses déplacements à l’étranger pour rencontrer la diaspora algérienne en Europe, poursuit la publication, y voyant « une mesure de pression pour le forcer à retirer sa candidature à la présidence ».
Dans tous les cas, il s’agit d’un acte éminemment politique, puisque l’Algérie est l’un des pays du monde où l’armée est constamment citée dans la gestion des affaires publiques par le clan au pouvoir et l’opposition, poursuit la publication.
La purge a même affecté la justice, puisque 12 présidents de tribunaux ainsi que 8 procureurs généraux ont été licenciés, ajoute-on de même source.
De plus, le grand tirage souligne que la vaste purge ayant touché les caciques de l’armée a pour but principal d’affaiblir le général Ahmed Gaïd Salah, le véritable homme fort du pays, en précisant que les spéculations vont bon train concernant le sort du chef d’État major considéré par beaucoup comme le principal objectif de cette purge. Le clan Bouteflika ayant choisi la stratégie de l’affaiblissement plutôt qu’une attaque frontale.
Parallèlement, les chancelleries occidentales sont très préoccupées par l’évolution de cette situation craignant qu’elle ne conduise à une plus grande instabilité qui affecterait la sécurité régionale de la méditerranée et les flux migratoires, avertit le quotidien, en voulant pour preuve le renforcement de la coopération militaire occidentale avec le pays voisin, la Tunisie, auquel l’OTAN vient d’accorder le statut de premier partenaire en Méditerranée.
Cette approche est perçue avec une grande réticence à Alger qui voit s’évaporer ses prétentions de convaincre les puissances occidentales et en particulier l’administration Trump et la CIA de son leadership en termes de stabilité au Maghreb.
Pendant ce temps, un air d’inquiétude prévaut dans les chancelleries occidentales concernant les réactions de l’armée algérienne face à cette purge sans précédent, conclut le quotidien.
Source: La Razon