30 Aoû 2018
L’ex-Premier ministre écossais Alex Salmond, accusé d’agressions sexuelles, a annoncé mercredi qu’il quittait le Parti national écossais (SNP) afin de ne pas porter préjudice à sa formation.
Les faits reprochés à cet ancien leader nationaliste qui a conduit l’Ecosse au seuil de l’indépendance en 2014 auraient eu lieu en 2013, durant son mandat de chef de gouvernement.
Selon l’édition du quotidien écossais Daily Record du 24 août, deux membres de l’équipe d’Alex Salmond ont dénoncé des faits d’agressions sexuelles qui auraient notamment eu lieu dans la résidence officielle des Premiers ministres écossais et dateraient de l’époque où M. Salmond était en fonction.
M. Salmond a aussitôt réfuté les accusations formulées à son encontre et entrepris de contester en justice une procédure lancée contre lui par le gouvernement écossais.
Après une enquête interne, l’actuel gouvernement écossais, dirigé par l’indépendantiste Nicola Sturgeon, qui appartient comme lui au Parti national écossais (SNP), a rapporté ces accusations à la police.
Dans un message vidéo diffusé mercredi sur un réseau social, M. Salmond affirme avoir pris la décision de quitter le SNP pour prévenir une « division interne » ainsi que des attaques de partis politiques à l’adresse de sa formation.
« Je ne suis pas entré en politique pour faciliter les attaques de l’opposition contre le SNP et, avec la reprise des travaux du parlement la semaine prochaine, j’ai présenté ma démission afin d’écarter ce sujet d’attaque de la part de l’opposition », a-t-il expliqué.
« Surtout, je suis conscient que si le parti se sentait contraint de me suspendre, cela causerait une importante division interne », a poursuivi M. Salmond.
Il a assuré qu’il entendait demander à redevenir membre du SNP « dès que j’aurai eu la possibilité de défendre mon honneur ».
M. Salmond, à la tête de l’exécutif écossais de 2007 à 2014, a annoncé vendredi sur Twitter avoir déposé un recours judiciaire contre le gouvernement, contestant la légalité de l’enquête interne menée par la secrétaire permanente du gouvernement.
« Cette procédure est tellement injuste que je n’ai pas été autorisé à voir et donc à contester les accusations portées contre moi », a-t-il déclaré.
M. Salmond avait démissionné de son poste de Premier ministre en novembre 2014, quelques semaines après la victoire du « non » au référendum sur l’indépendance de l’Ecosse
Source: AFP